ActualitésOrganisation

Les femmes estiment qu’il est plus facile pour les hommes de progresser dans leur carrière

L’égalité hommes-femmes avance lentement, et les mentalités ont encore du mal à changer en entreprise. Les femmes sont sans cesse confrontées à de nombreux défis. Si l’écart de salaire est souvent un sujet prégnant, la question des promotions et de la présence des femmes dans les postes de direction le sont tout autant.

Indeed, plateforme de recrutement et de matching d’emploi, a mené une étude internationale visant à mieux comprendre les situations que traversent les femmes sur leur lieu de travail et à sonder leur confiance dans l’avenir de leur carrière. Indeed attire l’attention sur la progression de carrière des femmes.

L’enquête a été menée par YouGov pour le compte d’Indeed via une enquête en ligne du 14 au 23  novembre 2023. 14 677 femmes ont été interrogées, occupant un emploi à temps plein ou à temps partiel dans 11 pays : les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas, l’Inde, Singapour, le Japon et l’Australie.

Se sentent-elles freinées au sein de leur entreprise ? Observent-elles des comportements différents dû à leur genre ?

Des opportunités de promotion jugées assez faible en entreprise

Lorsque les salariées françaises postulent à un emploi, le premier critère qu’elles prennent en compte est la rémunération : le salaire d’abord (pour 79% d’entre elles) puis les primes (pour 73%).

Elles portent également une attention particulière aux conditions de travail : l’équilibre vie pro-perso (79%), mais aussi les heures flexibles (60%).

Enfin, entrent aussi en ligne de comptes les opportunités d’évolution au sein de l’entreprise :

56% des salariées françaises estiment important d’avoir des opportunités de promotion dans leur emploi.

À l’heure actuelle, 43% des femmes françaises interrogées s’estiment insatisfaites des opportunités de promotion offertes dans leur emploi. Ce sont surtout celles qui évoluent dans le secteur du juridique (56%), l’éducation (49%) et la fabrication (48%) qui se reconnaissent comme ne bénéficiant pas de suffisamment d’opportunités.

Et les françaises, en comparaison avec les femmes interrogées dans les 10 autres pays couverts dans cette étude, sont celles qui expriment le plus cette insatisfaction : 15 points de plus que la moyenne internationale constatée (28%). Aurait-on du mal à accorder des promotions aux femmes en France ?

En tout état de cause, il s’avère que les femmes françaises interrogées ne sont que 34% à s’estimer suffisamment à l’aise pour demander une promotion.

Un manque de confiance, susceptible d’influencer l’avancement des femmes

D’après les femmes interrogées, le manque de confiance en soi influerait le plus sur les demandes de promotion et d’augmentation. En effet, les principaux facteurs influençant une demande sont :

Le manque de confiance en soi (34%). La France se situe légèrement au-dessus de la moyenne internationale de 28%.

26% des femmes françaises déclarent d’ailleurs avoir connu le syndrome de l’imposteur dans leur vie professionnelle.

Le manque de possibilités (31%). La France se situe légèrement au-dessus de la moyenne internationale de 24%.

La crainte des conséquences négatives (20%). La France se situe 8 points en dessous de la moyenne internationale.

La crainte des conséquences négatives peut questionner. 1 femme sur 5 en France ne demanderait-elle pas d’augmentation ou de promotion par peur que ce soit mal perçu ?

Le manque de possibilités traduit également le manque d’opportunités pour les femmes de gravir les échelons et d’accéder à un plus haut salaire. En cela, les entreprises jouent un rôle essentiel et doivent proposer des rendez-vous récurrents, réguliers à l’ensemble de leurs salariés ; ces rendez-vous pouvant être d’une part l’occasion d’évaluer les performances au sein de l’organisation, mais aussi de discuter des envies et des évolutions potentielles qui s’ouvrent à tout un chacun.

Légitimité et progression de carrière, pourquoi un tel manque de confiance ?

Les femmes interrogées dans le cadre de cette étude soulignent le fait qu’elles se sentent moins écoutées que les hommes :

Plus d’1 femme sur 2 (53%) pense qu’une femme qui exprime son opinion ou soulève un problème au travail est moins écoutée qu’un homme dans la même situation.

Les femmes françaises sont particulièrement d’accord avec cette affirmation, avec 5 points de plus que la moyenne internationale.

Ensuite, pour être reconnues, les femmes doivent travailler davantage : 69% des Françaises pensent qu’elles doivent travailler davantage que les hommes pour que leurs réalisations soient reconnues, soit plus de 8 points que la moyenne constatée dans les autres pays.

Ce point de vue, plutôt marqué en France, est loin de favoriser la confiance des femmes en leurs capacités et pourrait entraver leur carrière. En effet, plus de la moitié des Françaises (55%) jugent plus facile pour les hommes de progresser dans leur carrière, un chiffre largement supérieur à la moyenne internationale qui est de 46%. Et qui dit du mal à progresser dans sa carrière, veut également dire un certain mal à accéder à des postes de direction.

Les femmes, tenues à l’écart des postes de direction

Si 75% des femmes pensent que c’est important d’avoir des femmes dans des postes de direction, seul un tiers (32%) d’entre elles estime que leur entreprise va en ce sens. Ce chiffre est d’ailleurs largement inférieur à la moyenne internationale constatée au sein de l’étude (45 %).

Il semblerait que les entreprises françaises ont encore beaucoup de chemin à faire en faveur de la parité homme-femme dans les postes de direction : près d’un tiers des femmes affirme que travailler dans une entreprise où la représentativité féminine est très faible leur poserait un problème. Pour la moitié d’entre elles (52%), une présence féminine dans une entreprise, c’est le gage de davantage de collaboration et de communication.

Les choses s’accéléreront probablement en matière de parité homme-femme avec la fixation de quota de femmes dans les postes de direction, comme le dispositif européen “Women on Boards”, qui devrait inciter les entreprises à davantage promouvoir leurs salariées.

En ce qui concerne l’égalité salariale, l’adoption par l’UE d’une nouvelle directive fixant les règles de transparence des salaires pourrait pousser les entreprises à revoir les salaires de leurs salariées à la hausse. En ce sens, Indeed encourage fortement les entreprises à renseigner les salaires dès la phase de recrutement, en les invitant à renseigner à minima une fourchette de salaire dans leurs offres d’emploi, parce que, hommes ou femmes, c’est en tous cas, le premier critère qui sera – aussi – pris en compte.

À propos d’Indeed

Indeed permet aux chercheurs d’emploi d’accéder à des millions d’offres dans plus de 60 pays et dans 28 langues. Plus de 3 millions d’employeurs utilisent Indeed afin de trouver et embaucher de nouveaux employés. Environ 3,5 millions d’employeurs utilisent Indeed pour chercher et recruter de nouveaux salariés. Plus de 350 millions de personnes utilisent Indeed chaque mois pour faire une recherche d’emploi, publier leur CV, rechercher une entreprise, etc. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site web Indeed.

perlafouine

Informations d'entreprises ou de partenaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page