Un appel téléphonique pour prendre un rendez-vous.
Facile, il vous suffit de retrouver le N° dans votre répertoire voire sur internet.
Facile, il vous suffit de le composer sur les touches réelles ou virtuelles de votre téléphone ; c’est selon.
Mais, le parcours se complique.
L’appel est pris en charge par une voix numérique qui vous rappelle que pour prendre rendez-vous, vous pouvez le faire via le site internet mis gracieusement à votre disposition.
Cependant, tous les rendez-vous ne peuvent être pris en charge via cette voie la.
Autre message vous rappelant de vous abstenir de venir pour prendre rendez-vous sur place.
Continuation sur les mesures à prendre lorsque vous viendrez.
Nouveau message, puisque vous insistez, pour confirmer la prise en charge humaine de votre appel.
Vous êtes pris.
La voix charmante vous annonce de bien vouloir patienter car elle est, déjà, au téléphone.
Re-message numérique pour me redire ce qui avait été dit auparavant.
Mais, nouveauté, la voix métallique se tait pour laisser place à une charmante musique qui vous donnerait envie de dans sur place.
La patience d’attendre vaut le coup.
La voix charmante me reprend, si je peux dire.
Et s’enchaîne un dialogue dont certains malentendants ne renieraient pas pour leur plus grand malheur.
Mais, après plusieurs salves de redites, s’entendre dire « on dirait que vous avez l’habitude de venir, vous…
», vous avez l’impression de faire partie d’une autre grande famille.
Et, c’est certainement pour cela que votre demande est accueillie favorablement pour deux jours après.
Ce qui est un exploit lorsque l’on connaît les dispositions actuelles des établissements de santé.
Toutefois, comme il vous est clairement dit qu’un dépassement d’honoraires sera systématiquement prévu et que votre mutuelle sera refusée pour toucher plus vite le cachet de la maison, vous vous dites que ceci explique cela.
Enfin, une demi-heure pour décrocher le Graal à prix fort, c’est une journée qui s’annonce bien.
