COVID 19 : la FESP demande des masques et des tests de dépistage pour les professionnels des services à la personne
Depuis le début de l’épidémie, entreprises et salariés des services à la personne sont fortement mobilisés, aux côtés des associations et structures publiques, pour organiser le maintien à domicile des personnes les plus fragiles. Ce sont près d’un million de nos ainés qui sont ainsi pris en charge.
Ils le sont d’abord pour préserver les capacités hospitalières de prise en charge des personnes âgées pour éviter les hospitalisations.
Ils le sont également car sollicités par les pouvoirs publics pour les sorties d’hospitalisation des guéris du virus afin de libérer les lits.
Or à ce stade, les intervenants ne bénéficient pas de manière satisfaisante des équipements sanitaires nécessaires à la protection des personnes aidées et des salariés. Ils ne disposent pas assez de masques, de gants et de blouses.
« Quand tout le monde dit « restez chez vous », il faut aider les moins autonomes à « rester chez eux » ! » dénonce Antoine Grézaud directeur général de la fédération du service aux particuliers (FESP). « Comment veiller à ce que le confinement ne se transforme pas en isolement pour les séniors ? La distance entre la famille et l’aidé dépendant est en moyenne de 226 km. De ce fait, ce sont très fréquemment les professionnels des services à la personne et des services d’aide et d’accompagnement à domicile qui interviennent pour veiller sur les séniors et les prendre en charge. A défaut de masques, blouses, gants, les visites ne peuvent plus se faire, soit du fait du salarié soit du fait du bénéficiaire et de sa famille. Mais qui va s’occuper des séniors dans ce cas ? »
« Si la priorité demeure avant tout pour les professionnels de santé, il faut, dès à présent, anticiper la nouvelle séquence qui approche : Aider les guéris du COVID19 et renforcer la sécurité des dépendants à domicile. Sans prise de conscience de l’État, le maintien à domicile risque d’être le maillon faible dans cette crise !»
Dans la logique évoquée par le gouvernement, ce samedi 28 mars, de développer des mesures de protections des séniors, la FESP demande que les professionnels des services à la personne intervenant auprès de publics de plus de 75 ans puissent bénéficier du dépistage, au même titre que ceux qui interviennent dans les EPHAD.