Soupe sur la Joconde : Acte de fou ou cri pour la planète ?
Le 28 janvier 2024, deux militantes écologistes ont jeté de la soupe sur la vitre protectrice de la Joconde au musée du Louvre à Paris. Ces activistes, membres du groupe “Riposte Alimentaire”, ont franchi une barrière de sécurité pour se rapprocher de l’œuvre de Léonard de Vinci et ont lancé de la soupe, tout en scandant des slogans en faveur d’un système alimentaire durable. Elles ont souligné les problèmes du système agricole actuel, affirmant que “notre système agricole est malade” et que “nos agriculteurs meurent au travail”.
La vitre protégeant la Joconde a empêché la soupe d’atteindre la peinture elle-même. Les employés du Louvre ont rapidement couvert l’œuvre avec des écrans noirs et ont demandé aux visiteurs d’évacuer la salle. Les deux personnes impliquées dans cet incident ont été arrêtées par la police.
Ce n’est pas la première fois que la Joconde est la cible d’actes de protestation. En mai 2022, un homme déguisé en vieille dame avait déjà attaqué le tableau avec un gâteau.
Quel est le lien entre asperger la vitre protectrice de la Joconde de soupe et l’écologie ? Cet acte semble être une tendance récente, c’est anti-écolo, l’utilisation de produits pour nettoyer la soupe risquent de ne pas être très écologique. Contrairement à d’autres, ces deux personnes n’ont pas tenté de se coller au sol et ont attendu d’être appréhendées calmement.
Bien qu’elles soient entrées au Louvre avec de la soupe, elles ne méritent pas nécessairement de condamnation, mais plutôt de l’aide psychologique, à ce niveau de bêtise … il faut consulter. Si l’objectif était de gagner un entrefilet dans les médias, il a été atteint. Cependant, il est difficile de comprendre le message écologique derrière une telle approche qui peut sembler contre-productive pour la crédibilité écologique. A la limite, il est possible que ces actes soient l’œuvre d’anti-écologistes cherchant à discréditer le mouvement.
Il est difficile d’imaginer que de véritables écologistes adoptent une telle attitude non constructive et incompréhensible. Les écologistes gagneraient à adopter des comportements qui suscitent des réactions, à manifester avec des slogans audibles et compréhensibles, mais l’aspersion d’œuvres d’art semble être une démarche dépourvue de sens.
L’incident de la Joconde, marqué par un geste provocateur et symbolique, ouvre un débat plus large sur les méthodes de protestation dans notre société contemporaine. Alors que la quête de la visibilité médiatique et la sensibilisation publique poussent certains groupes à des actes extrêmes, il est crucial de réfléchir aux moyens les plus efficaces et responsables de promouvoir des causes importantes. Cette affaire pourrait inciter à un examen plus approfondi des stratégies de communication des mouvements écologistes et à une réflexion sur l’équilibre entre l’impact médiatique et la préservation du patrimoine culturel.