SOS : la natalité a baissé de 7 % en France
Selon les chiffres de l’INSEE, au cours du 1er semestre de cette année, on compte 24 000 naissances de moins qu’au même semestre en 2022. Durant ce semestre, le nombre de personnes décédées, soit 313 300, a presque dépassé celui des naissances. Ainsi, le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, est désormais proche de zéro, compromettant à terme le maintien du potentiel humain de la nation.
Le nombre de naissances dépend de deux facteurs : le nombre de femmes en âge de procréer, qui varie peu, et le nombre d’enfants par femme, soit l’indice de fécondité, en baisse depuis 2012. Ainsi, entre 2012 et 2022, on est passé de 2,1 enfants en moyenne par femme à 1,8, soit une baisse de 7 %. Si cette tendance devait se poursuivre sur l’année entière, cela ramènerait le taux de fécondité à 1,68 enfants, le taux le plus bas depuis le milieu des années 1990 selon le directeur des études de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).
Alors que la France avait la fécondité la plus élevée de l’Union européenne, ce recul est notamment dû au fait que les femmes ont désormais leur premier enfant à 31 ans, contre 24 ans en 1976, en raison de la poursuite d’études et d’activités professionnelles. D’autres facteurs, tels que le manque de participation des hommes aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants, sont ressentis par les femmes comme des freins à la natalité, comme le montrent les enquêtes de l’INSEE.
Des aides sociales pourraient relancer la natalité, mais il faut également considérer l’immigration. Celle-ci pose des défis d’intégration, notamment culturels, rendant l’adaptation de la première génération parfois difficile selon le pays d’origine. Une loi sur l’immigration est actuellement en préparation et devra trouver un équilibre entre les points de vue favorables et défavorables à l’immigration pour être adoptée par le Parlement.
