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Les sages-femmes vont être autorisées à pratiquer l’IVG instrumentale en milieu hospitalier

L’IVG instrumentale est une intervention chirurgicale, sous anesthésie locale ou générale, à pratiquer jusqu’à quatre semaines de grossesse, dans les établissements de santé. Elle repose sur la dilatation du col et l’évacuation du contenu utérin par aspiration, une intervention d’une dizaine de minutes. Les sages-femmes pourront la pratiquer selon un décret à paraître.

Cette compétence, donnée aux sages-femmes, a fait l’objet d’une expérimentation réussie dans vingt-six établissements depuis un an. Cette évolution était attendue ; elle a été présentée au Conseil des ministres du 12 décembre, en même temps que le projet de loi constitutionnelle inscrivant la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), pour que personne ne puisse la remettre en cause, alors que des voix contre se font régulièrement entendre.

Pour le ministre de la Santé, au-delà de la capacité donnée aux sages-femmes de réaliser des IVG, cette possibilité est une réponse aux difficultés d’accès à l’avortement observées dans certains territoires, a-t-il observé dans un communiqué.

L’attente du décret accordant cette autorisation est empreinte d’impatience, car la période d’expérimentation d’un an arrive à son terme. Il ne s’agit en fait que d’une formalité administrative, le principe étant acquis, avec cependant une dernière difficulté concernant les 14 mois durant lesquels l’IVG peut être pratiquée par les sages-femmes ; le projet de le ramener à 12 mois a été écarté.

Il ne faut pas oublier qu’avec les déserts médicaux qui s’étendent, les médecins pratiquant l’IVG se font rares, alors que cette mesure apporte un peu de souplesse dans le fonctionnement hospitalier. À noter que cette mesure est très bien acceptée par les patientes, qui font confiance aux sages-femmes.

Une autre mesure opportune : le gouvernement a décidé de revaloriser de 25 % les tarifs accordés aux établissements de santé pour la réalisation des IVG, alors que ces tarifs n’avaient pas été révisés depuis 2016 et ne couvraient plus le coût de cette activité.

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