Parfois, on compare le Bitcoin à une valeur refuge tel que l’OR, quelque chose que l’on peut acheter, détenir et qui flottera, mais ne perdra jamais sa valeur, qui au fil du temps verra son cours progresser.
Toutefois, il y a une grande différence entre le Bitcoin et les métaux précieux ou les pierres précieuses. En dehors du fait que le Bitcoin est totalement immatériel et que l’OR se présente sous forme la physique, de pièce, de ligots ou de bijoux.
On extrait, en permanence de l’or, du platine, de l’argent, mais également des diamants, des émeraudes, des rubis ou de saphir. Pour ne citer que les principaux métaux ou pierres tant convoités.
Combien reste-t-il d’OR non extrait du sol de la Terre ? Ce n’est illimité, mais presque, on en trouvera toujours. On ne peut pas dire le stock d’OR est de telle quantité, et il n’y aura jamais 1 gramme de plus.
Ce n’est pas le cas du Bitcoin, ceux qui l’ont imaginé et lancé ou prévu une quantité maximale de presque 21 millions de Bitcoins (pour être précis 20 999 999, 977), par un de plus, pas un de moins.
Contrairement à l’OR à un moment donné, il n’y aura plus aucun nouveau Bitcoin, il faudra se contenter de ce qui existe. Certains disent, qu’au rythme actuel, le dernier Bitcoin sera « extrait » vers 2140 (comme l’aurait dit ma Grand-Mère « c’est pas demain la veille »). Mais, aujourd’hui, environ 90% des Bitcoins sont en circulation.
C’est ainsi que le Bitcoin va devenir de plus en plus rare. C’est très bien, mais en même problématique.
Plus nous approcherons du dernier Bitcoin à mettre en circulation, plus il sera rare et sa valeur pourrait monter haut, très haut. Même si tout n’est que virtuel, aujourd’hui, il est possible d’acheter du Bitcoin qui est « tout neuf » qui vient d’être « miné », demain ce ne sera plus le cas. Pour acheter UN bitcoin, il faudra que quelqu’un accepte de me vendre UN Bitcoin.
C’est très bien, mais, c’est tout de même problématique, si certains imaginent le Bitcoin remplaçant une monnaie, le fonctionnement des économies fait qu’il faut pouvoir augmenter la masse monétaire, sans être inflationniste, mais simplement pour faire face à la croissance et donc à la demande de monnaie.
L’économie de ce début du XXIème siècle n’est pas du tout l’économie du début du XXème siècle, la masse monétaire nécessaire aujourd’hui est plus importante. Même au niveau micro-économique, les besoins primaires de ménages sont plus importants qu’il y a 100 ans. Il y a 100 ans, les ménages se contentaient de vêtements qu’ils changeaient lorsqu’ils étaient usés, d’électricité juste pour allumer quelques ampoules (et encore), un mobilier de base dans des logements peu chauffés et une nourriture peu variée. Aujourd’hui, on considère même qu’internet fait partie des biens indispensables, je vous laisse faire la liste de ce que possède et consomme un ménage moyen en 2021.
21 millions de Bitcoins ça va faire trop peu ou bien il faudra passer son temps à le subdiviser, ce qui n’est pas très pratique. Il serait plus simple, pour suivre la croissance, d’injecter, de temps à autre 1 ou 2 millions de Bitcoins. Mais, ça n’a pas été conçu comme cela. Il sera de plus en plus rare.
Reste le problème des Bitcoins « perdus » parce que leur propriétaire a égaré le mot de passe. Là aussi, il faudra faire quelque chose, ça fait désordre une cryptomonnaie dont une partie est … on ne sait pas. Peut-être imaginer un truc comme pour les contrats d’assurance vie en déshérence, dont les sommes sont « réinjectées » dans le système au bout d’un certain temps.
Le Bitcoin est peut-être une valeur refuge comme l’OR, mais à une nuance près : un jour on ne trouvera plus de nouveaux Bitcoins contrairement aux métaux précieux.
Donc, si vous avez le temps d’attendre, nul doute que le Bitcoin vaudra vraiment très cher après l’extraction du dernier vers 2140. Entre temps, … à chacun de l’imaginer.
N’importe quoi, le bitcoin est clonable, c’est un logiciel open-source avec plein d’alternatives abondantes qui ont des propriétés techniques plus importantes, donc incomparable avec des métaux précieux non clonable et irremplaçable par des alternatives plus performantes.