ActualitésOrganisation

Comparaison sociale : le poison discret qui gangrène nos vies

Toujours plus beau, plus riche, plus serein, plus mince, plus productif… mais jamais nous.

La comparaison sociale est vieille comme l’humanité. Mais depuis l’avènement des réseaux sociaux et des vitrines numériques, elle s’est muée en une obsession silencieuse qui grignote notre estime de soi et nous rend… malheureux. Pourquoi sommes-nous devenus accros à cet automatisme si douloureux ? Et comment en sortir ?

Un réflexe humain devenu piège moderne

À l’origine, comparer était utile. Dans un groupe primitif, il fallait savoir où l’on se situait pour survivre, s’adapter, progresser. Mais dans un monde hyperconnecté, nous ne nous comparons plus à notre cercle immédiat, mais à 7 milliards de profils, triés sur le volet, retouchés, scénarisés, édulcorés.

Ce que l’on oublie :

  • Les gens ne montrent que ce qu’ils veulent bien montrer.

  • On compare nos coulisses à leurs moments forts.

  • Le bonheur affiché n’est pas le bonheur ressenti.

Les réseaux sociaux : catalyseurs de mal-être silencieux

Instagram, LinkedIn, Facebook, TikTok… Chaque scroll active une micro-comparaison :

  • Son collègue a une promotion.

  • Cette inconnue a perdu 10 kg.

  • Leur famille semble si épanouie.

Et toi ? Tu te sens… insuffisant. Ou en retard. Ou raté. Ce n’est pas un hasard : les algorithmes valorisent ce qui déclenche une réaction, et la jalousie douce est un levier puissant d’engagement.

Le mécanisme neurologique de l’addiction

Des études en neurosciences ont montré que la comparaison sociale active des zones liées à la récompense… ou à la douleur, selon l’issue perçue. Ce va-et-vient crée un cycle addictif :

  1. Je consulte pour me distraire.

  2. Je tombe sur quelqu’un de “mieux”.

  3. Je me sens nul.

  4. Je cherche un contenu qui me valorise.

  5. Je recommence.

Comment sortir de cette spirale ?

Pas question de devenir un ermite ou de supprimer Internet. Mais on peut réguler :

  • Prendre conscience du moment où l’on se compare (nommer, c’est déjà résister).

  • Nettoyer son flux : unfollow les comptes qui déclenchent frustration ou culpabilité.

  • S’ancrer dans sa trajectoire : chacun avance à son rythme, dans ses conditions.

  • Pratiquer la gratitude : pour ce que l’on a, maintenant.

Et surtout, se souvenir que personne n’a une vie parfaite, même si tout est fait pour nous le faire croire.

Redevenir son propre référentiel

La seule comparaison saine est celle que l’on fait avec soi-même : qui étais-je hier ? Que puis-je améliorer, pour moi, ici et maintenant ? La comparaison sociale est un bruit de fond, mais on peut choisir de ne plus y prêter l’oreille.

Et si la prochaine fois que vous ouvriez Instagram ou autre, vous fermiez les yeux à la place ?

Olivier Kauf

Consultant depuis plus de 30 ans, Je suis depuis une dizaine d'années journaliste, professionnel dans le domaine des risques et des assurances pour le e-mag RiskAssur-hebdo (https://www.riskassur-hebdo.com) et témoin de mon époque pour https://notre-siecle.com et https://perelafouine.com.sans oublier notre planète https://terre-futur.com RiskAssur, Notre-Siècle et PèreLaFouine proposent chaque jour de nouveaux articles issus de la rédaction : la vie des sociétés (nominations, acquisitions, accords, …), des tests/présentations de produits, des ouvrages (professionnels, romans, bd, …), … Je peux : - présenter vos produits ou nouveaux ouvrages (il suffit de me les envoyer) - écrire sur des sujets à la demande pour du référencement SEO - publier vos communiqués de presse - Publier vos AAPC - … Une question, une remarque : olivier@franol.fr

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page