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Colis perdu… j’ai des doutes

Vu l’expansion des ventes en ligne, comme on disait autrefois, par correspondance, il est évident qu’il y a de plus en plus de colis qui n’arrivent pas à leur destinataire et retournent à l’expéditeur, ou qui restent sur les bras du transporteur.

Que faire de tous ces colis, les détruire purement et simplement ? Ce n’est pas correct et, je crois, que ce n’est même pas légal.

L’idée de revendre au poids toute cette marchandise est géniale, cela évite de devoir rouvrir les paquets, trier pour remettre en vente, recycler ce qui n’est pas commercialisable.

Que contiennent ces colis ?

Tout dépend du commerce électronique dont ils proviennent. Si ce sont des sites comme Shein, ce seront principalement des vêtements ; si c’est Temu, des produits divers plutôt bas de gamme ; mais si c’est Amazon, alors tout est possible, depuis des produits chinois bas de gamme (comme Temu) jusqu’à des produits chers, tels que des smartphones, des bijoux, du petit électroménager, des accessoires pour ordinateurs, etc.

Ces colis sont vendus au poids sans possibilité pour le consommateur de savoir ce qu’il y a dedans.

Soit, c’est le mystère complet en passant commande de X kilos sans aucun choix des paquets, le vrai cornet surprise d’autrefois, soit dans des hangars ou même sur des stands sur les marchés, là, le consommateur (sans ouvrir les colis) peut les choisir et il paie au poids.

L’idée est de tomber sur la pépite, le smartphone haut de gamme, un ordinateur portable, etc, pour augmenter les chances, rechercher les colis avec l’étiquette “Piles et batteries au lithium”.

Mais là où j’ai des doutes, c’est probablement sur un pré-tri possible par tous ces commerçants. Le commerçant achète lui-même au poids ce qu’il va revendre. Il faut qu’il manipule tout cela pour les transporter, les stocker, les mettre en vente.

Ne seraient-ils pas tentés d’ouvrir certains colis contenant, peut-être, un produit cher (rappelons que sur les colis contenant des appareils électroniques utilisant des batteries, il y a obligatoirement l’étiquette « Piles et batteries au lithium ») ? Bien entendu, vu la masse, tout ne peut pas être examiné.

C’est tentant de voir ce que contient un colis étiqueté « Piles et batteries au lithium » ! Je dis ça, je ne dis rien.

Je ne vise personne, je n’ai jamais acheté de colis mystère. Je pense que la majorité de ces commerçants achètent et revendent sans même se poser de questions. Et, hormis Amazon, tous les autres sites de vente en masse ne commercialisent que du tout-venant et du bas de gamme ; on ne peut pas acheter un iPhone ou un Samsung sur Temu.

Enfin, il y a une nouvelle mode et là, le commerçant sait ce qu’il met dans ses colis ou plutôt ses caddies mystères : ce sont les supermarchés qui commercialisent des invendus. Mais l’approche est très claire, un prix pour un caddy mystère et la somme réelle des produits qu’il contient. Mais ensuite, que le contenu du caddy plaise ou non, le compte est bon. Il n’y a pas le risque d’acheter un caddy à 50 euros et de se retrouver avec 30 euros de marchandise, ce qui est tout à fait possible avec les colis mystères.

À l’avenir, il est probable que nous assisterons à une évolution des réglementations et des pratiques commerciales pour mieux encadrer ces marchés des colis perdus. Des initiatives pourraient émerger pour augmenter la transparence de ces transactions, peut-être en introduisant des systèmes de classification des colis ou en offrant plus d’informations sur leur contenu potentiel, sans pour autant ôter l’élément de surprise qui attire les consommateurs.

Par ailleurs, cette tendance pourrait inciter les entreprises de vente en ligne et les transporteurs à améliorer leurs systèmes de livraison pour réduire le nombre de colis perdus ou non livrés. L’adoption de technologies avancées pour le suivi des colis et l’optimisation des itinéraires de livraison sont des exemples de solutions potentielles.

En somme, alors que le commerce en ligne continue de croître, les défis liés à la gestion des retours et des colis non livrés exigent des solutions innovantes. La vente au poids des colis mystères est une réponse créative à ce problème, mais elle s’accompagne de défis qui nécessiteront une évolution continue des pratiques et des politiques pour assurer une consommation responsable et durable.

Olivier Kauf

Consultant depuis plus de 30 ans, Je suis depuis une dizaine d'années journaliste, professionnel dans le domaine des risques et des assurances pour le e-mag RiskAssur-hebdo (https://www.riskassur-hebdo.com) et témoin de mon époque pour https://notre-siecle.com et https://perelafouine.com.sans oublier notre planète https://terre-futur.com RiskAssur, Notre-Siècle et PèreLaFouine proposent chaque jour de nouveaux articles issus de la rédaction : la vie des sociétés (nominations, acquisitions, accords, …), des tests/présentations de produits, des ouvrages (professionnels, romans, bd, …), … Je peux : - présenter vos produits ou nouveaux ouvrages (il suffit de me les envoyer) - écrire sur des sujets à la demande pour du référencement SEO - publier vos communiqués de presse - Publier vos AAPC - … Une question, une remarque : olivier@franol.fr

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