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35% des Français n’ont jamais eu autant envie de démissionner qu’aujourd’hui

Le phénomène de la “Grande Démission” en 2021 a mis sous pression les services de ressources humaines de nombreuses entreprises américaines. Lassés, ayant remis en question leur emploi suite à la crise sanitaire et les confinements, les salariés américains ont massivement posé leur démission. Ce phénomène a-t-il traversé l’Atlantique pour se répandre en France ? Indeed révèle les résultats de sa dernière étude menée à ce sujet avec Opinion Way. L’heure est-elle à la démission dans les entreprises françaises ?

Méthodologie : Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 1046 personnes représentatif de la population des salariés du public ou du privé. Il a été constitué selon la méthode des quotas au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview) du 28 avril au 3 mai 2022.

Une envie de démission très forte, notamment chez les jeunes actifs

La période post-crise sanitaire et le marché du recrutement en flux tendu en France semblent propices à vouloir explorer d’autres horizons. Cela peut se ressentir dans les réponses des sondés :

42% des Français considèrent que nous sommes dans une bonne période pour démissionner.

7 salariés sur 10 ont déjà eu envie de démissionner de leur emploi actuel, parmi lesquels 1 sur 6 y songe souvent, voire tous les jours (16%).

45% des femmes (contre 36% des hommes) et 46% des moins de 35 ans ont envie de démissionner au moins de temps en temps.

35% des personnes interrogées déclarent même qu’elles n’ont jamais eu autant envie de démissionner qu’aujourd’hui, un sentiment encore plus fort chez les moins de 35 ans (42%).

1 Français sur 4 a envie de quitter son poste moins de 6 mois après avoir commencé

Pour 48% des répondants, l’envie de démissionner arrive moins de 2 ans après leur prise de poste, et 23% ont envie de démissionner 6 mois ou moins après leur embauche.

Il semblerait par ailleurs que les femmes se lassent plus vite que les hommes : 28% d’entre elles ont eu envie de démissionner moins de 6 mois après avoir commencé leur mission, contre 18% des hommes.

Le facteur de l’âge s’avère également important. 32% des personnes de moins de 35 ans ont envie de partir dans les 6 mois contre 19% des 35-49 ans et 16% des plus de 50 ans, ceux-ci recherchant peut-être davantage de stabilité ou craignant de ne pas retrouver d’emploi par la suite.

L’étude révèle que les personnes souhaitant démissionner se décident assez vite à agir.

60% des personnes ayant déjà démissionné l’ont fait dans les 3 mois après en avoir ressenti l’envie, et 1 salarié sur 5 a mis moins d’un mois à agir.

Les femmes font d’ailleurs partie de ceux qui prennent leur décision le plus rapidement : 24% posent leur démission moins d’un mois après en avoir eu envie, contre 18% des hommes. 43% des hommes démissionnaires ont mis entre 1 et 3 mois pour poser leur démission, contre 34% des femmes.

Il est également intéressant de noter que les 50 ans et plus sont la tranche d’âge la plus rapide à démissionner : 64% d’entre eux le font en moins de 3 mois, contre 59% des moins de 35 ans et des 35-49 ans.

28% des Français sont prêts à démissionner sans avoir de projet professionnel par la suite

La démission ferait-elle de moins en moins peur ? 28% des salariés français reconnaissent qu’ils seraient actuellement prêts à démissionner du jour au lendemain, sur un coup de tête. Exactement la même proportion se dit prête à quitter son emploi sans avoir aucun projet ultérieur, une situation insécurisante qui aurait peut-être dissuadé plus de personnes il y a quelques années. Les moins de 35 ans sont même 38% à envisager de démissionner sans plan B, et 40% à partir du jour au lendemain (contre 25% des 35-49 ans et 17% des 50 ans et plus), preuve que les mentalités changent.

Les personnes ayant déjà démissionné sont par ailleurs plus susceptibles de réitérer l’expérience sur un coup de tête. Ainsi, 33% de ces profils seraient prêts à quitter leur emploi du jour au lendemain.

3/4 des Français pensent cependant que les recruteurs voient d’un œil négatif les démissions fréquentes

Est-il avisé de démissionner relativement fréquemment ? Interrogés sur la façon dont les recruteurs perçoivent les profils qui changent de travail tous les 2-3 ans, les Français se montrent plutôt conservateurs :

76% pensent que les recruteurs voient d’un mauvais œil ces parcours, craignant de l’instabilité ou de la difficulté à s’adapter.

23% en revanche croient que les recruteurs apprécient ces évolutions fréquentes de carrière, synonymes de compétences multiples et de profils attractifs.

Les jeunes et les CSP+ se montrent nettement plus optimistes à ce sujet que la moyenne, avec respectivement 33% et 28% qui estiment que les changements fréquents d’emploi sont perçus comme positifs par les recruteurs.

Serait-il trop risqué de démissionner à partir de 46 ans ?

Peut-on néanmoins démissionner sans crainte tout au long de sa carrière ?

Si 26% des répondants disent que ce n’est pas une question d’âge mais de compétences, 41% considèrent qu’à partir d’un certain âge, il devient trop risqué de démissionner. La moyenne des réponses situe cet âge “limite” d’attractivité à 46 ans – soit quasiment 20 ans avant l’âge de départ en retraite (65 ans) prévu dans le projet de réforme des retraites que défend le Président Macron, un delta qui remet nécessairement en question la pertinence du jeunisme pratiqué dans les entreprises, notamment lors du processus de recrutement. 1/3 du panel répond d’ailleurs en ce sens, affirmant que ce n’est pas une question d’âge mais que ce sont les entreprises qui ne sont pas prêtes à embaucher des seniors.

Il est intéressant de noter que les hommes et les personnes de plus de 35 ans sont nettement plus nombreux à indiquer un âge “limite” d’attractivité : 46% en mentionnent un, contre 35% des femmes et 31% des personnes de moins de 35 ans.

20% des salariés pensent qu’ils démissionneront au moins 3 fois dans leur vie

L’étude s’intéresse également au nombre total de démissions que les salariés seront amenés à poser tout au long de leur carrière. Invités à estimer combien de fois ils auront démissionné au total dans leur vie (sous forme de question ouverte, sans suggestion de réponse), les participants sont 25% à répondre “une fois”, 22% “deux fois”, et 20% pensent qu’ils démissionneront trois fois ou plus. On notera tout de même que 27% pensent qu’ils ne démissionneront jamais de leur vie, ce chiffre atteignant 34% chez les personnes de 50 ans et plus, et 32% parmi les catégories socio-professionnelles les plus basses.

A propos d’Indeed

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