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Mikhaïl Gorbatchev qui vient de mourir mérite d’entrer dans l’histoire

Mikhaïl Gorbatchev, qui vient de mourir à 91 ans était le dernier dirigeant de l’empire soviétique, de l’URSS, il a à son actif la fin de la guerre froide entre son pays et le monde occidental, ce qui a permis à beaucoup de pays de se libérer de l’emprise soviétique, avec pour conséquence la fin de la grandeur de son pays, c’est ce qui lui est reproché et a permis à Vladimir Poutine de se lancer à sa reconstitution, à commencer par l’occupation de l’Ukraine, qui résiste, du fait de l’assistance de l’OTAN, avec les conséquences pour l’Europe que Mikhaïl Gorbatchev ne pouvait pas prévoir, mais ce qui n’affecte pas ses mérites, il était un socialiste convaincu et n’a jamais retourné sa veste, comme certains près de chez nous, que l’histoire jugera le moment venu, lui il était sincère.

Il n’avait ni prévu, ni voulu la fin de l’URSS, la plus grande catastrophe géopolitique du 20ème siècle ; selon le dirigeant actuel de la Russie, il en fut le fossoyeur malgré lui, il avait compris que le modèle économique soviétique, épuisé par la course aux armements et la guerre en Afghanistan à laquelle il a mis fin, n’était pas viable, pour le sauver, il voulait le réformer, ce qui supposait de le restructurer, ce fut la « perestroïka » avec la levée de la chape de plomb qui pesait sur le système politique en instaurant la « glasnost »  son second principe, qui allait l’accompagner jusqu’à la chute de l’URSS.

Cela ne devait pas être facile pour lui quand il a pris connaissance des pratiques du régime auxquelles il fallait mettre fin, en sachant que l’action a entreprendre demandait plus qu’une réforme, mais une révolution.

Une fois la glasnost lancée le souffle de la liberté s’engouffrait dans la brèche ainsi ouverte en exposant au grand jour les failles du système, son grand mérite fut de ne pas chercher à arrêter le processus qu’il avait déclenché, en faisant mine d’ignorer les ultimes tentatives répressives du régime en fin de course.

Les premiers pays bénéficiaires furent les membres du Pacte de Varsovie dont les plus intrépides ont vite compris qu’ils avaient une occasion inespérée de se libérer de l’emprise soviétique, ce fut le cas de la Pologne, de la Hongrie, dès l’été 1989, tandis que les Allemands l’Est traversaient massivement le rideau de fer, jusqu’au 9 novembre 1989 où le mur de Berlin est tombé, permettant de réunir la ville, reste séparé en deux, c’était la fin de la guerre froide.

A Moscou, les conservateurs ne pouvaient pas accepter cet état des choses, ce qui fait que pendant deux ans, les choses étaient chaotiques avec des tentatives de coups d’Etat, assorties de poussées indépendantistes des pays baltes, de l’Ukraine et des républiques du Caucase et le 8 décembre 1991, l’URSS avait virtuellement vécu.

Affaibli, bousculé par Boris Eltsine, il a compris le message des nostalgiques du régime, il a quitté ses fonctions et la vie politique, quelques jours plus tard, le 27 septembre.

Mikhaïl Gorbatchev disparaît au moment où s’impose en Russie exactement le contraire de ce qu’il a réussi à mettre en place, nous avons voulu rappeler son œuvre à ses contemporains et la faire connaître à nos lecteurs, trop jeunes pour avoir pu la suivre, qui ne manquera pas de faire l’objet de commentaires.

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