Face à l’affluence croissante l’accès à certains sites naturels est désormais contingenté
Cette mesure qui pourra être décidée par les collectivités et les parcs nationaux, pour les protéger contre le surtourisme prévoit leur accès sur réservation, il s’agira pour commencer de la calanque de Sugiton de Marseille, des Porquerolles bien connues, ou encore des Iles Lavezzi au large de Bonifacio en Corse, les premières applications lorsque cette possibilité sera connue, elle se répandra comme une traînée de poudre, au risque de rançonner les touristes, si elle n’est pas réglementée.
A Marseille, depuis cet été, l’accès à cette calanque, la plus visitée est limitée à 400 personnes par jour, ce qui doit faire un bon nombre de personnes qui se voient refuser l’accès, en sachant que lors du dernier week-end de l’Ascension, un compteur en avait recensé 3 000, dans cette minuscule crique cernée de rochers escarpés.
Selon le directeur du parc national des calanques, ce passage était trop emprunté pour sa garrigue, son sol et ses pins, aux racines piétinées chaque année par davantage de passages, le sentier de descente se dégradait à vue l’œil, d’où la nécessité de ce quota quotidien, qui en limite l’accès.
Réservé gratuitement, l’accès aux sites naturels pour les protéger du surtourisme, est une première en France, qui fait passer la protection de l’environnement avant la liberté de circulation, tout en s’inscrivant dans la tendance générale à la réservation des sites touristiques, restaurants courus, musées et monuments célèbres et même une ville comme Venise, au risque d’exclure une partie de la population et d’annihiler toute forme d’improvisation.
S’organiser à l’avance, en concurrence avec des locaux et des touristes est contraignant, à la mi-journée, les 400 places pour accéder à la calanque sont généralement épuisées, la société de sécurité qui vérifie les QR codes, trouve pourtant que les visiteurs éconduits sont plus compréhensifs, qu’au début, bien que des locaux cherchent toujours à éprouver la solidité du dispositif, alors que ceux qui y sont amis, trouvent que la situation actuelle y est magnifique, par rapport à celle du passé, depuis qu’il y a nettement moins de monde.
La mesure, annoncée il y a un an a été adoptée à l’unanimité du conseil d’administration du parc national des calanques et par les différentes collectivités, par contre l’information n’est pas parvenue aux touristes étrangers, plus nombreux depuis la création d’u parc national.
Après cette expérimentation, un bilan sera dressé pour savoir s’il faut élargir la période de réservation obligatoire, voire de l’étendre aux calanques voisines, qui pourraient souffrir d’un report de fréquentation et où les propriétaires des cabanons poussent dans ce sens, alors que la préservation de la nature n’y a pas la même importance et qu’il ne faut pas en faire des plages privées.