Pour n’avoir point à se déplacer, ils élevaient la voix.
Mais, comme pour le ruissellement de l’argent doré des riches, le ruissellement ne se faisait pas.
Seul un murmure incompréhensible arrivait au ras des pâquerettes que les bonnes âmes des villes et des champs n’ont pas voulu ramasser pour faire comprendre leur hantise d’un écologie correcte.
Et surtout, ils ont leur dignité.
Ils veulent certes vivre sans vrai souci de fin de semaine.
Mais, ils ne veulent pas d’aumône.
Ils veulent que leur travail soit justement payé à la vraie valeur de ce qui est fait.
Tout métier à sa technicité, son utilité.
Et, si ce n’était pas le cas, pourquoi existe-t-il une hiérarchie qui en bénéficie largement plus que les autres ? Dans tous les cas, le réélu avec majorité relative doit se presser de faire ce qu’il a dit qu’il ferait.
Déjà un pas a été fait en ce sens puisqu’il a refusé publiquement le cirque de la démission de sa première qui prétendait vouloir déserter les lieux.
Ainsi, peut-elle faire ce pour quoi elle a été nommée.
Et ce, à la barbe de ceux qui pensaient prendre le poste qu’il croyait être bientôt vacant.
Et qu’elle ne pense pas qu’il s’agisse de la réforme inique des retraites mais plutôt le projet de défense du pouvoir d’achat pour tous.
Elle pourrait même étendre cette lourde tâche au maintien au-delà de la simple défense.
Double détente dans l’effort, il maintien en poste les ministres battus à plate-couture contrairement à ce qu’il avait dit qu’il ferait.
Et, paradoxalement, le réélu à majorité relative fait semblant de tendre la main vers ses minorités qui pourraient majorité.
Il leur laisse 24heures, le temps qu’il finisse sa présidence européenne, pour se décider de quelle manière ils accepteraient son programme.
C’est beau le pouvoir.
La parole présidentielle n’engage que ceux qui y croient.
Au fait, jamais il ne donnera la proportionnelle, car elle lui serait encore plus néfaste pour son camp.