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Mariées, mais à quel prix ?

Ce que les femmes pensent vraiment de leur mari

Un bonheur conjugal en apparence… mais souvent sous conditions

D’après l’enquête FLASHS réalisée pour Eve and Co en mars 2025, 9 femmes mariées sur 10 se déclarent épanouies dans leur mariage. Ce chiffre pourrait faire croire à une vie conjugale harmonieuse pour la majorité des femmes… mais la réalité, en creux, est bien plus nuancée.

Si l’épanouissement semble partagé, il cohabite avec des frustrations persistantes : 75 % des femmes ressentent de l’agacement envers leur conjoint, principalement à cause de l’inégale répartition des tâches ménagères (45 %, et jusqu’à 58 % chez les moins de 35 ans), du manque d’implication dans la vie familiale, ou encore d’un déséquilibre dans les efforts relationnels et émotionnels.

L’intimité est aussi concernée : 80 % des femmes se disent épanouies sexuellement, mais ce chiffre cache là encore des disparités générationnelles et des silences. Ainsi, les émotions et les ressentis sont jugés comme le sujet le plus difficile à aborder avec leur mari pour 4 femmes sur 10.

L’amour s’étiole, l’attachement perdure

Si 70 % des femmes déclarent aimer encore leur mari, 30 % évoquent une affection plus tiède, voire une absence de sentiment. Pour 1 femme sur 4, l’amour a diminué avec le temps, quand d’autres admettent n’avoir jamais vraiment aimé leur mari. Le romantisme initial semble donc s’éroder au fil des années, parfois remplacé par une forme d’attachement ou de routine.

Par ailleurs, une femme sur trois a déjà regretté de s’être mariée, un chiffre qui fait écho à celui des femmes ayant envisagé le divorce (30 % également). Cette ambivalence met en lumière un décalage entre l’idéal conjugal et la réalité vécue au quotidien.

Fidélité et soupçons : une tension invisible mais pesante

L’enquête souligne que près d’un tiers des femmes sait que leur mari a déjà été infidèle ou le soupçonne fortement. Ces femmes sont deux fois plus nombreuses que la moyenne à avoir envisagé de divorcer (65 % contre 30 %).

Paradoxalement, malgré ces soupçons ou révélations d’infidélité, beaucoup choisissent de rester. Les raisons ne tiennent pas toujours à l’amour : raison économique (41 %), confort ou habitude (34 %), peur de la réaction du conjoint (11 %)

L’infidélité féminine reste, quant à elle, plus marginale (8 %), mais elle témoigne aussi d’un besoin de reconnaissance ou d’épanouissement affectif non comblé dans la relation actuelle.

Le divorce, un tabou souvent étouffé par la dépendance financière

Les obstacles au divorce sont éloquents. Parmi les femmes ayant déjà envisagé de rompre, 41 % citent des raisons financières, et 38 % redoutent l’impact sur leur famille. Pour d’autres, le confort de la routine (34 %) ou la peur de tout recommencer (28 %) pèsent lourdement dans la balance.

Autrement dit, une femme sur quatre reste mariée principalement pour des raisons économiques, révélant une forme de dépendance encore prégnante, surtout dans les situations où l’un des conjoints (souvent la femme) dispose de moins de ressources financières ou de pouvoir décisionnel.

Un contrat conjugal à repenser ?

Ce que révèle cette étude, au-delà des chiffres, c’est une tension permanente entre l’image sociale du mariage et la réalité vécue dans l’intimité des foyers. Derrière la façade de l’épanouissement, les frustrations, les doutes amoureux, les silences sur les désirs et les besoins émotionnels révèlent un besoin de redéfinition du couple hétérosexuel traditionnel.

Les femmes ne semblent pas fondamentalement désenchantées du mariage, mais elles questionnent les modalités de la relation, l’équilibre des rôles, la charge mentale, la communication émotionnelle, et les barrières structurelles au changement.

Entre lucidité et compromis

Loin des clichés, cette enquête dresse un portrait nuancé de la femme mariée contemporaine : lucide sur ce qu’elle vit, souvent frustrée, mais aussi résiliente et pragmatique. Le mariage ne se résume plus à une idéalisation romantique ; il est devenu un compromis entre sentiments, attentes, contraintes et choix personnels.

Il est donc temps, peut-être, de remettre au centre des discussions la parole des femmes sur leur couple, d’oser aborder les tabous émotionnels et structurels, et de proposer un modèle conjugal plus équilibré, plus égalitaire… et plus sincère.

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