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Le temps est venu de mettre fin aux nuisances provoquées par les navires de croisière

La mer qui sépare les continents a toujours attiré les hommes, pour savoir ce qui se pratique ailleurs et pour exploiter ses richesses, notamment pour se nourrir, d’abord pour la population qui vite le long de ses côtes, avant de faire de la pêche une industrie, avec toutes ses dérives.

L’homme après avoir cherché à se déplacer sur terre a trouvé des solutions pour naviguer sur l’eau en utilisant la force du vent, pour le transport de marchandises, de passagers et pour faire la guerre, posséder une force navale est toujours la garantie du respect de sa souveraineté nationale.

Le développement de la marine à vapeur a donné naissance aux paquebots géants qui rivalisaient par leur luxe de leurs agencements et leur vitesse, notamment entre les principaux ports d’Europe et New-York, avec des drames comme celui du Titanic, qui n’a pas terminé sa première traversée transatlantique. La guerre a mis fin en 1939 à leur carrière, qui s’est terminée tragiquement pour certains devenu comme pour le Normandie, transport militaire, qui a brûlé dans le port de New-York.

De nouveaux navires, construits après la guerre ont été rapidement concurrencés par l’aviation civile, comme le France, dont les passagers ont conservé un souvenir impérissable, avant sa mise à la casse.

Les chantiers navals, privés de commandes, se sont tournés vers la construction de navires de croisières, de plus en plus grands, vu leurs succès rencontrés auprès du grand public, des palaces flottants pouvant accueillir des milliers de passagers, à l’allure de « caisses à savon » flottantes, ces navires sont impressionnants, lorsqu’ils pénètrent dans un port qui n’est pas à leur dimension, comme celui de Venise et comme source de pollution en haute mer, mais aussi durant leurs escales.

Les autorités portuaires voudraient bien leur interdire de faire escale chez eux, mais ces navires sont attendus avec impatience par les commerçants locaux, qui vivent par eux, la solution consisterait à équiper les ports de postes de chargement d’électricité, pour éviter aux navires de faire tourner leurs machines polluantes durant l’escale, pour produire l’énergie qu’ils ont besoin durant l’escale, des projets sont en préparation.

C’est dans ce contexte que la Maire de Marseille, dont la ville est victime des navires de croisières, mais qui y sont les biens venus, pour les raisons que nous venons d’évoquer veut obtenir de l’Etat à accélérer la mise en place d’une zone à émission réduite en Méditerranée et à mieux contrôler les navires de croisière.

On ne sait pas très bien ce qu’il attend de la pétition, lancée par sa mairie, qui a obtenu trente mille signatures en moins d’une semaine, contre la pollution atmosphérique due au transport maritime en Méditerranée, dont une partie passe par le port de sa ville.

Pour le maire de Marseille les niveaux de pollution ne sont plus acceptables, il dit que c’est une question de santé qu’il met sur la place publique pour que les gens qui vivent ici comprennent ce qu’il se passe, alors qu’une tribune publiée par la presse réunissant vingt-cinq Maires du pourtour méditerranéen exigeait la mise en place d’une zone de réglementation des émissions de polluants, une SECA.

A Marseille, c’est la pollution provoquée par les navires de croisière qui pose problème avec 550 escales prévues en 2023 et 1,5 million de passagers, alors que l’administration du port, du GPMM n’a pas réagi officiellement à la pétition, qui fait l’impasse sur ses efforts et notamment sur le projet d’électrification des quais pour brancher les navires en escale qui devra être prêt en 2025, sur lequel le Maire aimerait gagner un an.

La création d’une SECA obligerait les navires de croisière à utiliser un carburant à 0,1% de soufre que la charte bleue de 2019 signée avec quatre sociétés de croisière impose déjà aux navires à l’entrée et à la sortie du port de Marseille.

Selon une étude d’Atmosud, le trafic maritime est responsable dans l’émission de CO2 à Marseille de 38 % du total de la pollution, contre 42 % pour le trafic automobile, ce qui permet de situer les positions des uns par rapport aux autres, au moment où une zone à faibles émissions, une ZFE sera mis en place en centre-ville, le 1er septembre prochain, votée par la Métropole Aix-Marseille Provence.

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