Génération Z au travail : alerte rouge sur le bien-être mental
Une Génération Z en rupture : le travail ne fait plus rêver
La 11e édition du Baromètre Actineo, publiée en mars 2025, sonne comme une alerte. Les jeunes nés entre 1997 et 2010, appelés « Génération Z », ne s’intègrent plus aux modèles professionnels classiques. Plus connectée, plus exigeante sur le sens du travail et la flexibilité, cette génération revendique un bouleversement des codes de l’entreprise. Et ce changement n’est pas seulement idéologique : il est aussi sanitaire.
Santé mentale : un impact massif
Plus de la moitié des jeunes interrogés (53 %) affirment que leur travail nuit à leur santé mentale. Pire encore, 44 % estiment que leur emploi porte atteinte à leur santé physique. Ces données confirment une profonde détresse, liée au stress, à l’ennui et à un sentiment de désengagement de plus en plus courant.
Désengagement assumé
67 % des jeunes reconnaissent ne faire que le strict minimum. Le phénomène du « quiet quitting » prend ici tout son sens. Face à une perte de motivation (54 % s’ennuient régulièrement au travail), la Génération Z affiche sa volonté de préserver sa qualité de vie personnelle, quitte à se détacher de son implication professionnelle.
Flexibilité et liberté : les nouveaux piliers de l’engagement
Le télétravail, une ligne rouge
Dans ce contexte, le télétravail n’est plus un bonus mais une exigence. 64 % des membres de la Gen Z se déclarent prêts à quitter leur entreprise si cette possibilité leur était retirée. Le bureau classique ne fait plus recette. Les jeunes veulent choisir comment et où ils travaillent.
La semaine de 4 jours séduit
La flexibilité horaire est également cruciale : 33 % seraient prêts à réduire leur salaire pour passer à une semaine de quatre jours, preuve que le temps libre est devenu une valeur prioritaire.
Espaces et services : un environnement de travail à réinventer
Un bureau repensé pour vivre mieux
Le bureau de demain ne doit plus être subi mais choisi. 46 % des jeunes affirment être plus efficaces dans un environnement agréable. Pour cela, ils attendent des espaces adaptés à leurs besoins :
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26 % veulent pouvoir changer de type d’espace selon leur activité
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19 % réclament des lieux ludiques
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14 % souhaitent intégrer des espaces culturels ou artistiques
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23 % demandent un accès à des espaces extérieurs
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39 % aimeraient venir au travail avec leur animal de compagnie
Des services concrets et utiles
Les services attendus reflètent un besoin de confort et de praticité :
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santé et bien-être (32 %)
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entretien de vélo ou de voiture (29 %)
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esthétisme (24 %)
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garde d’animaux (23 %)
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livraison de repas, pressing, services de dépannage…
Une conscience écologique bien ancrée
Un bureau durable, c’est indispensable
La Gen Z veut aussi que l’environnement de travail incarne ses valeurs écologiques. Les entreprises sont invitées à repenser leurs équipements selon trois axes :
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Utilisation de mobilier recyclé ou de seconde main (33 %)
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Adoption de matériaux biosourcés (30 %)
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Réparation des équipements avant de les remplacer (33 %)
Ce souci de durabilité n’est pas cosmétique : il participe pleinement au choix d’un employeur et à l’implication dans l’entreprise.
Les entreprises face à un tournant générationnel
La Génération Z ne se contente plus d’adopter les codes du passé. Elle impose un changement culturel profond dans la manière de concevoir le travail, l’environnement professionnel et les attentes vis-à-vis de l’employeur.
Le message est clair : un environnement de travail flexible, stimulant, respectueux de la santé mentale et des valeurs écologiques devient un impératif, non un luxe. Il appartient désormais aux entreprises de s’adapter si elles veulent attirer – et surtout retenir – les talents de demain.




