Fier d’être, d’être dans ma ville qui autrefois était de province.
Mais vite, trop vite rattrapée par le grand Paris de faire encore pire qu’avant.
Justement, de cette capitale ogresse de terres ne lui appartenant pas, les Sdf qu’autrefois on appelait clochards ou encore vagabonds s’ils allaient s’en venaient d’ailleurs.
Sur les grands boulevards, dans les parcs des squares, l’idée avait été bonne d’installer des petits pitons là où ces hommes, et aussi femmes plus cachées, avaient l’audace de pouvoir s’y reposer.
Non, chez nous dans cette ancienne capitale de clergé, l’on s’y prend autrement.
On a la dignité de n’avoir pas cette indignité.
Chez nous, les civilisés du centre ville, au pieds des remparts sortis des sous-sols en souterrains, l’on fait dans la chirurgie, la délicatesse.
Et, c’est ainsi qu’une bonne âme a eu la belle idée de remplacer ces bancs en bois plus ou moins confortables par d’autres bien plus beaux en fer de forgeron façonné maison d’artisan, sans aucun doute dans cette ville d’art et d’histoires.
Et l’avantage est d’avoir prévu de bien belles places individuelles ne permettant plus d’y allonger son dos.
Les sans dents passeront donc leur chemin tandis que les rats continueront à se terrer dans les bosquets que l’on ne taille presque plus pour mieux préserver la diversité naturelle de la terre.
Une autre raison de sa fierté, cette fois-ci c’est au niveau national.
Un chèque sera versé aux familles les plus défavorisés devant se servir de leur véhicule pour aller turbiner chaque matin.
Cocorico, la France championne de l’aide sociale.
Mais, un doute surgit.
Cela veut dire qu’il y a plus de 2 millions de travailleurs dans la misère.
Si l’on ajoute tous les oubliés, franchement, pas sûr qu’il faille faire le fier.
Alors toutes mes excuses mes ami(e)s.
Bonne année 2023