Voyage : Les conseils santé d’Europ Assistance
Par Daniel Boulanger, Directeur Médical d’Europ Assistance
Pour les Français, les congés estivaux sont sans nul doute l’un des moments le plus attendus de l’année. D’après le baromètre des vacances 2019 d’Europ Assistance, 69 % d’entre eux ont l’intention de partir en vacances cet été ! Si elles sont sources de nombreux bienfaits pour la santé, il convient de respecter certaines précautions. Le voyage en avion, le décalage horaire et l’adaptation à un nouvel environnement impliquent la prise en compte de considérations sanitaires. À ce titre, Daniel Boulanger, Directeur Médical d’Europ Assistance, livre ses recommandations pour profiter sereinement de ses vacances.
Santé en voyage : les bons réflexes à adopter avant le départ !
Pour un voyage à Marseille ou à Bangkok, les préparatifs ne sont pas les mêmes. Si le choix se porte vers une destination lointaine, en Asie ou en Afrique par exemple, le voyageur est invité à se rendre sur le site officiel gouvernemental (comme Ariane ou Conseils aux Voyageurs) pour vérifier le degré de dangerosité du pays de destination et éviter ainsi les zones sensibles. Pour éviter toute mauvaise surprise, il convient également de vérifier sur les sites spécialisés (comme le site de l’Institut Pasteur ou le Centre de Vaccinations Internationales) les vaccins et traitements requis ou obligatoires pour entrer dans certains pays (paludisme, fièvre jaune, …).
Lors de la préparation des bagages, même s’il est évident que les tenues estivales devraient occuper une place de choix, la trousse de soin n’est pas à négliger. De la protection solaire, en passant par la pompe à venin et le répulsif anti-moustiques, l’anticipation est la clef d’un voyage sans tracas car dans certains pays, vous pourrez rencontrer certaines difficultés pour vous procurer des médicaments. Par ailleurs si vous êtes traité pour une maladie chronique, ne l’oubliez pas et prenez-en en quantité suffisante pour couvrir la totalité du voyage.
Dans tous les cas, il est conseillé de prévoir dans votre trousse de voyage :
- un anti-diarrhéique,
- un antidouleur, comme du paracétamol
- un désinfectant,
- une crème contre les brûlures,
- un collyre,
- un antihistaminique,
- un anti-inflammatoire local,
- un antispasmodique,
- un antiémétique (contre le mal des transports),
- votre contraceptif oral habituel, des préservatifs.
En fonction de la destination, il est recommandé d’ajouter :
- un antipaludéen,
- un répulsif à moustiques (maximum 35% de DEET),
- un désinfectant pour l’eau (ex. hydroclonazone),
- des seringues à usage unique.
Enfin et souvent oubliés, les documents administratifs (carnet de santé, carte européenne d’assurance maladie, ordonnances de vos traitements habituels) restent des alliés précieux pour éviter bien des déconvenues pour les soins ou leurs prises en charge.
La couverture santé à l’étranger : un prérequis pour partir l’esprit tranquille
94 % des Français déclarent être couverts par une garantie d’assurance lorsqu’ils partent en vacances. Il s’agit d’une précaution importante pour se couvrir contre les imprévus : annulation de voyage, perte de bagages, accident maladie ou rapatriement sanitaire… De plus, dans certains territoires comme les États-Unis, le montant des frais médicaux peut grimper très vite ! Ainsi, pour choisir une couverture médicale optimale, il faut tenir compte de sa destination et parfois souscrire à des garanties supplémentaires.
Une bonne assurance voyage et une assistance voyage (souvent dans le même contrat) permettent de voyager tranquille !
Les gestes santé qui font la différence pendant le trajet
Dans les airs comme sur la route, certaines bonnes pratiques sont à observer. Alors qu’au volant les pauses constituent un automatisme pour bon nombre d’automobilistes, elles ne sont pas toujours populaires auprès des voyageurs en avion. Lors d’un vol long-courrier, se lever régulièrement et s’étirer toutes les deux heures permet de réduire les risques de phlébite… il est également conseiller de porter des bas de contention durant le voyage surtout pour les personnes présentant une insuffisance veineuse.
Par ailleurs, les voyageurs doivent veiller à bien s’hydrater, l’air des avions étant sec, et éviter les boissons alcoolisées, comme le surplus de nourriture en vol, et pour cause, ce sont souvent des facteurs de malaise vagal.
Les personnes les plus vulnérables (enfants en bas âge, personnes âgées et femmes enceintes) doivent redoubler d’attention lors de leurs déplacements. Plus fragile, leur métabolisme s’adapte moins facilement aux changements.
Les parents de bébés qui ne peuvent pas s’assoir (moins de 10/12 kg) pourront, quant à eux, demander un berceau en amont à la compagnie aérienne. Enfin, les femmes enceintes devraient éviter des temps de trajet trop longs et des destinations trop lointaines mal équipées sanitairement pour opter préférentiellement pour des destinations limitrophes. D’une part, car le transport peut s’avérer dangereux pour l’enfant à naître, mais également pour pouvoir bénéficier d’un suivi médical adapté en cas de problèmes. Bon nombre de soucis inhérents à la grossesse peuvent ainsi être évités.
À noter : le personnel navigant est formé aux premiers secours et les compagnies aériennes ont un accès permanent à un centre de régulation médicale en cas d’urgence.
Durant un séjour à l’étranger, l’adaptation est de mise
Les vacances sont souvent synonymes de lâcher prise. Même si la découverte de la nourriture locale enthousiasme les voyageurs, ils doivent éviter d’en consommer en trop grande quantité, et surtout, laisser le temps à leur organisme de s’adapter aux saveurs locales.
En voyage, la mélatonine peut se révéler efficace pour lutter contre les conséquences du décalage horaire en stimulant l’endormissement.
Autre point de vigilance, en voyage, les urgences traumatologiques représentent 43 % des demandes d’assistance (accidents sur la voie publique ou liés à la pratique de loisirs, fractures du col du fémur pour les personnes âgées, …).
Les pathologies infectieuses, comme la dengue et le paludisme, correspondent à 8 % des demandes. Les maladies infantiles sont également à l’origine de nombreux dossiers d’assistance (varicelle, fièvre, …). Les conditions de voyage peuvent accentuer les problèmes de santé existants comme les maladies cardiovasculaires (7 % des demandes) ou les accidents neurologiques (6.5 % des demandes).
Pour certaines destinations, la vigilance ne s’arrête pas à la frontière
Au retour, si des symptômes notables apparaissent (fièvres, diarrhées, …), le voyageur doit consulter immédiatement son médecin traitant en lui indiquant les derniers pays visités. Pour les pays dit « à risques », le suivi médical s’impose.
L’approche à adopter dépend du voyage effectué et du profil du voyageur (distance, transport, état physique, destination, etc.). Les vacanciers doivent prendre des précautions adaptées à leur situation et consacrer du temps à la préparation de leur déplacement. En conclusion, pour voyager en bonne santé, il faut partir bien préparé !
L’assistance médicale, comment ça marche ?
- Appel vers le plateau médical d’assistance
- Le chargé d’assistance valide l’éligibilité du contrat et récupère les informations administratives nécessaires à l’ouverture du dossier et sa prise en charge par le médecin régulateur de la plateforme d’assistance
- Le médecin régulateur prend alors contact avec le médecin sur place ayant géré le patient et établit un diagnostic
- L’assistance met en œuvre les prestations adaptées à l’état du patient : soit les soins se poursuivent sur place, soit le patient est évacué vers un autre hôpital régional plus adapté, soit il est rapatrié à son domicile
- Le chargé d’assistance organise ainsi la logistique appropriée en fonction de