Depuis plus d’un an, ce qui devait être une simple gripette venue de Chine, perturbe – pour ne pas dire plus – notre mode.
Que ce soit en France, ou ailleurs, nous passons de confinement, en déconfinement, en passant par des couvre-feux, des fermetures administratives de certaines activités.
Aujourd’hui, en avril 2021, qui se souvient encore à quoi ressemblait une soirée au cinéma ou au théâtre avec des amis, en ayant pris un verre ou manger un morceau, avant ou après. Qui se souvient de l’ambiance des salles de sport, des activités associatives tel que des cours de danse, de théâtre et autre ? Qui se souvient des voyages à l’étranger où la seule chose à vérifier était d’avoir sa carte d’identité ou son passeport et parfois un visa, sans risque d’être bloqué sur son lieu de vacances pour des raisons sanitaires. Qui se souvient de ne pas avoir de contraintes d’heures en sortant du bureau, ou le week-end à cause du couvre-feu ?
Qui se souvient, encore de l’ancien monde ?
Aujourd’hui, on vaccine un peu partout, sans même avoir la certitude que ces vaccins soient vraiment efficaces contre les nouvelles versions, les variants comme on doit le dire, de ce coronavirus qui provoque la Covid-19. Rien que le nom fait déjà ancien, Covid-19, un millésime de 2019 alors que nous sommes en 2021.
Certains pays, comme Israël, ou certains États aux États-Unis, tentent de retrouver une vie normale en ayant vacciné suffisamment de monde. Mais pour combien de temps ? Au bout de combien de semaines, de mois, un nouveau variant de ce virus mettra à mal cette vaccination. Les reportages que l’on voit de ce retour à la vie normal, montrent une ambiance frénétique, comme s’il fallait profiter au plus vite de ces instants de liberté retrouvée.
La triste réalité est que cette maladie, la Covid-19, en dehors de laisser pour nombre de personnes des séquelles physiques (le Covid long), sans l’attraper, crée des troubles psychiques chez nombre de personnes (certains disent qu’1/3 de la population serait plus ou moins dépressive, chiffre impossible vérifier, mais il suffit de regarder autour de soi).
L’un des faits tangibles, est la chute de la natalité en occident. On s’attendait à un baby-boom durant les périodes de confinement, que les couples allaient en profiter pour s’adonner à des plaisirs charnels, il n’en est rien, au contraire. Les confinements face aux naissances 9 mois plus tard, semble plutôt montrer une chute drastique de la libido.
En France nous entrons, depuis le week-end de Pâques, dans le 3ème confinement. Nous redoutions et attendions celui-ci en janvier 2021, après les vacances de fin d’année, le président Macron en avait décidé autrement. Mais, la semaine dernière, Emmanuel Macron a dû se résoudre à décider de mettre en place de nouvelles contraintes pour la France entière, même s’il n’aime pas le mot confinement, c’en est un : déplacement interdit à plus de 10 km (être capable de prouver son lieu de résidence), couvre-feu de 19h à 6h, fermeture de tous les commerces (sauf essentiels), des écoles, …
Ça ne va pas arranger le moral des Français, même la vaccination se poursuit avec un rejet de l’un des vaccins l’AstraZeneca (à tort ou à raison … peu importe) ouvrant certaines perspectives de liberté.
Cette situation dure depuis trop longtemps, depuis plus d’un an. Même si « on » nous annonce que certaines activités (restaurants, cafés, cinémas, …) pourraient rouvrir pour l’été, « on » nous annonce aussi que l’été 2021 ne sera pas normal.
Terminons par une touche cynique : c’est à se demander si nous n’aurions pas dû laisser filer le virus la Terre entière pour atteindre le plus rapidement possible l’immunité collective. Il y aurait eu des millions de morts, mais aujourd’hui combien de dizaines de millions de personnes sont psychologiquement fragilisées, combien pour d’autres pathologies n’ont pas été soignées. En fin de compte, combien vont mourir dans les prochaines années en étant des victimes collatérales de la Covid-19 ?
Il serait intéressant, bien qu’impossible, de faire une balance entre ce que nous aurions pu faire et ce que nous avons fait !