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L’OCDE plaide pour un aménagement des conditions de travail pénibles et dangereuses

Les conditions de travail pénibles et dangereuses affectent la santé des salariés qui en sont les victimes, en se traduisant par une usure prématurée de leur organisme. Ce qui fait que dans un certain nombre de pays, ils bénéficient d’un départ anticipé à la retraite. Les départs anticipés sont souvent décidés au cas par cas, suite à des arrêts de travail répétés et à l’impossibilité de trouver pour l’intéressé un travail plus adapté à ses possibilités physiques, alors qu’il ne cherche pas à partir à la retraite avant les autres.

C’est dans cette optique que l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), dans un rapport publié le 13 décembre, pense que les problèmes liés aux activités éprouvantes et dangereuses devraient être traités en priorité par des actions sur la formation et les conditions du travail, plutôt que par des retraits précoces du marché du travail. Pour eux, les départs anticipés se justifient dans certains cas, mais il serait souhaitable d’explorer d’autres solutions, qui passent, entre autres, par la formation tout au long de la vie et le réaménagement des postes de travail, en facilitant la transition professionnelle vers un autre poste.

L’OCDE considère que les problèmes posés par les emplois dangereux ou pénibles devraient être traités en premier lieu par des politiques publiques indépendantes du domaine des pensions de vieillesse, alors que la priorité est l’amélioration des conditions de travail.

L’OCDE cite comme exemple les régimes spéciaux de la fonction publique en France, qui vont s’éteindre, permettant aux actifs accomplissant des tâches éprouvantes ou dangereuses de réclamer le versement de leur pension cinq ans avant l’âge légal, alors que dans le privé, ce n’est possible que deux ans avant.

En 2015, l’OCDE avait déjà préconisé de limiter le recours aux régimes de retraite publics de retraite anticipée, le but étant de favoriser le maintien en activité des salariés vieillissants puisque l’espérance de vie s’élève, en parallèle.

Le rapport qui vient d’être remis s’inscrit dans la même philosophie, en soulignant que le retrait définitif constitue une solution inefficace pour remédier au déclin de capacité à effectuer certaines tâches. C’est pourquoi la suppression de certaines de ces dérogations doit être étudiée d’après les experts de l’OCDE, qui prennent cependant la précaution de préciser qu’une telle décision doit être soupesée avec soin pour ne pas pénaliser le public concerné.

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