Les matières plastiques sont devenues indispensables dans notre quotidien

Les matières plastiques sont partout, dans l’emballage de ce que nous consommons, dans l’habitat, les transports et l’agriculture, on ne sait pas comment s’en débarrasser en fin d’usage, les déchets s’accumulent sans fin dans des décharges sur terre et en mer, la seule solution pour limiter les déchets, c’est de consommer moins de matières plastiques, d’où la question de savoir par quoi les replacer, il y a des matériaux qui existent et d’autres qu’il faut inventer, à une seule condition, que leurs déchets soient plus faciles à éliminer que ceux des matières actuelles.

Dans ce contexte, en sachant que des solutions comme le recyclage sont insuffisants, un collectif de chercheurs et de représentants associatifs appellent, dans une tribune diffusée par la presse à orienter nos efforts financiers et scientifiques pour imaginer comment vivre sans plastiques, c’est bien ce que nous pensons.

Il est effectivement urgent de trouver des solutions car d’après le dernier rapport sur la consommation des matières plastique dans le monde de l’Organisation de coopération et de développement économique, l’OCDE, nous ne sommes pas sur le bon chemin, à l’horizon 2060, les sociétés humaines devraient produire et utiliser trois fois plus de plastique qu’en 2019, soit plus de 1 200 millions de tonnes de plastique par an, pour une population qui sera de 10 milliards à cette époque.

Pour éliminer les effets nocifs du plastique, les recherches devraient porter sur le recyclage en vue de réaliser des boucles finies, afin de limiter les déchets, et d’autre part, la recherche de nouvelles matières, portant notamment sur les bioplastiques en vue de réduire la nuisance des plastiques qui s’échapperaient malgré tout dans la nature, en fait, nous ne pouvons pas échapper au plastique, mais nous aurons du plastique recyclé et du plastique bio.

Selon les experts, le recyclage et le bioplastique ne sont pas des solutions pérennes, d’où la nécessité d’orienter nos efforts financiers et scientifiques pour imaginer comment vivre sans plastiques, alors que le plastique est le troisième matériau fabriqué au monde, derrière le ciment et l’acier.

Se passer du plastique semble impossible, sans penser aussi au 1,5 million d’emplois liés à sa production, ce qui suppose des études longues et complexes pour dessiner des chemins de sortie du plastique, qui ne soient ni brutaux, ni subis, ce qui nous ramène à la question « comment nous passer du plastique, afin de bâtir une société post plastique. »