Jouez, mais jouez donc
Un loto, c’est beau, c’est gros.
Tu ramènes le lot à la maison et tu es pris pour un héros.
A 130 millions facilement donné à un gagnant sur 139.838.160 perdants.
Cela vous classe, vous extirpe de la masse.
Si vous conservez le tout, vous serez au niveau de quelques uns des plus riches hantant cette planète.
Mais des plus riches, il y en a plus encore.
Si vous partagez, vous faites partie de la solidarité plus ou moins étendue selon le nombre de bénéficiaires et le champ du territoire choisi.
Mais, vous serez toujours celui qui a eu le gain.
La veine d’avoir le bon tirage dans votre envie de jouer.
Certains des gagnants ont de drôles d’histoire.
C’est celui qui pleure de recevoir sans savoir qu’en faire.
C’est celui qui ne dort plus de surveiller sa cagnotte pouvant disparaître par la rapacité de malfrats en goguette, peut-être même de famille ou voisinage, ou d’une tempête boursière vous ramenant dans votre présent à hier ; retour sur votre futur.
Il y a ce couple plus joyeux décidé à jouer la date de leur mariage en combinant les chiffres à cocher.
Les deux pourront assurer un avenir heureux à leur progéniture si l’appât du gain ne les a pas assommés.
Comme le dit la pub, ils auraient pu jouer les numéros relevés d’une étiques d’un produit de grande consommation.
Mais, ils s’en foutent, peu importe les nombres pourvu qu’ils aient l’ivresse de la richesse.
Et que pensez-vous de cet heureux gagnant ayant joué toute sa vie durant les mêmes numéros cochés sur un bout de papier.
C’est à l’aube proche de son trépas qu’il gagne.
Que pourra-t-il faire de son beau magot ? Préférez regarder ce chômeur voir la manne sur lui déverser.
C’est une revanche sincère sur sa misère anéantie.
Mais, sera-t-il vraiment heureux de se savoir seul sorti ??