Au cours de notre vie nous avons des événements dont on se souvient plus que d’autres, certains sont heureux, d’autres malheureux et enfin certains ne sont ni heureux, ni malheureux.
En me levant ce matin, je me suis souvenu d’une journée, ni heureuse, ni malheureuse, qui par le passé marquée l’entrée dans la vie adulte des garçons … le service militaire.
C’est un sujet qui assomme tout le monde, lorsque les vieux en parlent.
La veille j’avais pris un verre avec un ami d’enfance, qui en revenait, croyant m’aider m’avait conté les premiers jours de l’intégration (résultat, je n’en ai pas dormi de la nuit, me faisant un monde de ce qui allait se passer, rien de terrible en fin de compte).
Cette période de 12 mois hors des civils était perçue comme une perte de temps, une calamité … pourtant pour nombre d’appelés, c’était le moment d’apprendre des choses concrètes, tel que passer son permis de conduire poids lourds.
Pour des étudiants, comme je l’étais, c’était une interruption d’une année.
Je ne me souviens plus jour exact de mon incorporation dans l’armée de l’Air, c’était en décembre 1982 (il y a 39 ans, je fais partie de la « 82-12 »).
Parisien, j’étais appelé pour faire mes « classes » à la base du Bourget. J’avais un taxi, comme convoqué tôt le matin, c’était pratique.
A l’arrivée au Bourget, le chauffeur de taxi a eu du mal à trouver … j’ai pensé un instant « s’il ne trouve, c’est pas grave, je vais lui demander de me ramener chez mes parents » (où je vivais, étant encore étudiant).
Et il a trouvé.
J’ai découvert un monde que je ne connaissais pas, j’ai côtoyé des gens que je n’aurai jamais eu l’occasion de croiser. Le service militaire permettait un mélange de populations impossible autrement et – en fin de compte – passionnant.
Je ne vous assommerai pas avec la suite de cette journée et des suivantes, ça n’a aucun intérêt, ce sont simplement des souvenirs d’un autre temps, d’un autre monde.
