Hier, aujourd’hui, demain
Bien que tout le monde est cru que j’étais fini avant d’avoir vécu, j’avais pu faire voir que tout était permis.
Le regard des autres est terrible.
D’autant plus, paraît-il, que c’est dans les 10 secondes, voire moins, que votre interlocuteur se fait une opinion assez précise de ce que vous valez ou pire ce que vous êtes.
Mais rares sont ceux qui le savent.
Leur savoir est inconscient.
Mais, sachez que c’est vrai pour vous aussi depuis la nuit des temps.
Il suffit de le savoir.
Il suffit d’accepter de franchir chaque étape pour éviter l’impasse d’une porte bloquée.
C’est ainsi que du trop fameux « Tu ne feras rien de ta vie mon gars », suis-je passé au nirvana du « Belle réussite, bravo ».
Oui, comme tout le monde, des années sont passées terminant un siècle dans l’esbroufe d’une envie, sortie de nulle part d’un cerveau en mal d’être, de se replacer là où j’aurais, peut-être du être si le destin n’avait lui aussi prédit en amont ma vie.
Toutefois, je ne saurais jamais si celle-ci aurait été vraiment autre.
Oui, certainement, mais meilleure ? Mais la société est un corps communautaire où les règles sacrées doivent être respectées.
S’il faut sortir quelqu’un, il faut que ce soit un individu prédestiné.
Et ce qui marque ce qualificatif n’est pas son parcours.
Mais, bien son point de départ, ses origines.
Aussi gare à ces dernières, celui qui vient de nulle part, ou d’un environnement malsain sera sacrifié au bénéfice de la survie des autres.
Ils n’ont pas plus mérité.
Mais, ils ont une lignée claire, sans tache, du moins apparente.
Ils resteront.
Toi tu sortiras.
Quoique tu fasses, tu resteras marqué du sceau infâme de n’être pas tout à fait – complètement ? – pareil tes soi-disants semblables.
Chasse ta nostalgie « ça aurait pu être différent ».
Tu l’es.
Reste tel et continue ta vie au nez et à la barbe des braves gens.