En déplacement en Afrique le président Macron plaide pour l’accès de ce continent aux vaccins
La visite du président français en Afrique du Sud, le second volet de son déplacement, après l’étape de Kigali au Rwanda sur laquelle tout a été dit, fait figure de passage en coup de vent, mais ce déplacement est dans son genre d’une importance pour le futur, lié à la grande question d’un effort conjoint pour permettre à l’Afrique de maîtriser l’accès à des vaccins contre la Covid-19.
Il est resté le temps de marquer, avec le président sud-africain, la mise en place d’un processus associant plusieurs acteurs dont l’Allemagne, des bailleurs de fonds et sans doute les Etats-Unis, pour appuyer l’émergence d’un processus de fabrication de vaccins dans le pays le plus avancé, d’un point de vue industriel et technique du continent, en attendant que d’autres projets au Sénégal, au Kenya et ailleurs puissent voir le jour.
Sur ce dossier, la France et l’Afrique du Sud sont sur la même longueur d’onde, cette initiative sur les vaccins est l’un des points saillants de la stratégie française africaine, une façon de gagner en « soft power » sur des pays comme la Chine, qui se sont acheté du crédit d’influence par leur action dès le début de la pandémie.
Réunis dans l’unité de recherche Future Africa de l’université de Prétoria, les deux chefs d’Etat sont venus plaider la cause des vaccins pour l’Afrique et par l’Afrique, parmi les acteurs concernés, des industriels locaux, le patron du groupe pharmaceutique sud-africain Aspen, le plus grand producteur de médicaments générique d’Afrique et le directeur général de la Société financière internationale IFC ainsi que le ministre allemand de la santé, en faveur de l’autonomie vaccinale en Afrique où tout reste à faire, à commencer par des prix régulés des vaccins.
