Et mon voisin de se plaindre l’augmentation largement vérifiable de sa facture d’entretien.
Il a eu beau tenter faire valoir son ancienneté, le patron en charge de l’entreprise concernée a confirmé que malheureusement il ne pouvait faire autrement.
Sinon, c’était, à coup sûr pour lui, la fermeture à court terme de sa belle société.
Et le voisin de conclure « C’était mieux avant ».
Et bien non, par expérience je sais que c’est tradition que de dire cela ; mais ça ne fonctionne pas tout le temps comme pour les corridas ou les combats de coqs.
J’en veux pour preuve une aventure bien lointaine dans mes souvenirs, mais bien présente.
Nous nous étions habitués à passer nos vacances ensoleillées dans des bungalows de bois logés sur une plage.
Ce, bien avant qu’un film devenu célèbre, l’ai transformée en dortoirs à touristes.
Nous y passions du bon temps comme des riches ; ce qui nous était impossible de faire le reste de l’année où la dure vie nous reprenait à chaque rentrée.
Mais d’un cou, un seul, l’aubergiste a refusé de maintenir ses prix pour la prochaine saison.
Il ne pouvait continuer à perdre une petite fortune même pour une client de longue date.
« Désolé, ma p’tite Dame, mais je ne peux faire comme avant ».
C’est dire que l’avant précède toujours une désolation de présent.
Mais, dans cette nouvelle, il y a certainement une once d’espoir.
Si, de tous les temps « c’était mieux avant », il y a de fortes chances que maintenant soit mieux que demain ! Mais si l’espoir fait vivre, cela ne présagerait-il pas d’un avenir pire qu’aujourd’hui ? Espérons simplement que ces dictons soient uniquement d’usage et qu’au fil du temps qui ne cesse de passer, soit confirmé que tout est relatif.
En conséquence, essayez de mettre hier au goût de demain, n’est certainement pas notre avenir présent.
