Un contexte propice à la fraude : Black Friday et fêtes de fin d’année
Le Black Friday et la période des fêtes sont synonymes de pics de consommation. Pour les prestataires de services de paiement, les FinTechs et le secteur du retail, cela signifie une explosion des transactions… mais aussi des activités frauduleuses. Selon des études récentes, les cybercriminels s’appuient de plus en plus sur des technologies basées sur l’intelligence artificielle (IA), leur permettant d’opérer avec une sophistication et une échelle inédites.
Ces périodes de forte affluence voient les risques se multiplier dans tout l’écosystème financier : banques traditionnelles, plateformes de commerce électronique et services « Acheter maintenant, payer plus tard » (BNPL) sont tous ciblés. Ces menaces ne se limitent pas aux pertes financières : elles fragilisent également la confiance des consommateurs envers les systèmes numériques.
La montée en puissance de la fraude alimentée par l’IA
La fraude aux paiements connaît une croissance inquiétante. Entre 2022 et 2023, dans l’Espace économique européen, la fraude a coûté 6,3 milliards d’euros, selon la Banque centrale européenne et l’Autorité bancaire européenne. Les paiements par carte en représentent la majorité. À l’échelle mondiale, la fraude dans le commerce électronique pourrait atteindre 107 milliards de dollars d’ici 2029, soit une augmentation de 141 %, d’après Juniper Research.
Les techniques de fraude évoluent rapidement, notamment grâce à l’IA. La prise de contrôle de comptes (ATO) est désormais la méthode la plus répandue, affectant les organisations B2C et B2B. Les fraudeurs exploitent des informations volées, des attaques de phishing ou des techniques d’ingénierie sociale pour accéder aux comptes des utilisateurs, causant des pertes financières massives.
Les conséquences pour les consommateurs et les entreprises
Les tactiques des fraudeurs, basées sur l’IA, deviennent plus difficiles à détecter, notamment à travers des identités synthétiques ou des deepfakes. Pour les consommateurs, cela entraîne des pertes financières directes, des vols d’identité et une érosion de la confiance dans les services numériques. Les entreprises, quant à elles, doivent faire face à des pertes financières, une atteinte à leur réputation et des relations client dégradées.
Les plateformes de commerce électronique sont particulièrement vulnérables, notamment à des types de fraude comme la rétrofacturation ou l’abus de promotion. Ces menaces nécessitent des efforts colossaux pour identifier et résoudre les incidents, tout en maintenant l’expérience utilisateur.
L’innovation au service de la lutte contre la fraude
Face à l’évolution des menaces, les institutions financières adoptent des technologies avancées pour contrer la fraude. Les solutions basées sur l’IA permettent une détection rapide et efficace grâce à des outils tels que :
- Biométrie faciale et authentification : vérification précise de l’identité des utilisateurs.
- Analyse comportementale en temps réel : identification des anomalies dans les transactions.
- Profilage des appareils : suivi des habitudes et caractéristiques des utilisateurs.
Pinar Alpay, de Signicat, souligne l’importance d’une stratégie de sécurité à plusieurs niveaux. Celle-ci doit équilibrer la lutte contre la fraude, les coûts de sécurité et une expérience utilisateur fluide.
Préparer l’avenir : une collaboration nécessaire
Alors que les cybercriminels affinent leurs méthodes, les acteurs de l’écosystème financier doivent redoubler d’efforts pour sécuriser les transactions. Une collaboration étroite entre les institutions financières, les plateformes de commerce et les entreprises technologiques est essentielle pour anticiper les menaces et développer des solutions robustes.
Les jours de forte activité, comme le Black Friday, sont un défi de taille. En adoptant des technologies anti-fraude performantes et en renforçant les stratégies de sécurité, le secteur peut limiter les impacts de la fraude et garantir des transactions numériques sûres.
À l’aube d’une nouvelle ère numérique, la prévention de la fraude exige des investissements constants dans des technologies avancées. Protéger les consommateurs et les entreprises ne se limite plus à détecter les menaces : il s’agit d’une bataille permanente pour préserver la confiance dans les systèmes financiers modernes.
Méthodologie : Signicat a fait appel à la société de recherche indépendante Censuswide pour sonder 1206 décideurs en matière de fraude en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Norvège, en Espagne, en Suède et au Royaume-Uni. Les répondants à l’enquête provenaient de banques, de compagnies d’assurance, de prestataires de paiement et de fintech, et tous étaient impliqués dans le processus de prise de décision en matière de fraude. Les réponses ont été recueillies via une enquête en ligne entre le 22 mars et le 23 avril 2024.
À propos de Signicat
Signicat est une entreprise paneuropéenne pionnière dans le domaine de l’identité numérique, avec une expérience unique dans les marchés de l’identité numérique les plus avancés au monde. Fondée en 2006, la mission de Signicat est de développer une technologie qui aide les personnes à se faire mutuellement confiance dans le monde numérique. Sa Plateforme d’Identité Numérique (Digital Identity Platform) comprend l’ensemble de systèmes d’authentification et de vérification d’identité le plus complet du monde, tous accessibles à travers un unique point d’intégration. La plateforme soutient et orchestre le processus d’identité de bout en bout, de manière fluide : de la vérification d’identité et l’onboarding, à l’authentification et le consentement, en passant par la signature d’accords commerciaux juridiquement contraignants qui résistent à l’épreuve du temps. En 2019, Signicat a été rachetée par Nordic Capital, principal investisseur européen en capital-investissement. Aujourd’hui, Signicat compte plus de 450 employés dans 17 bureaux répartis dans toute l’Europe.