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20 novembre : Journée internationale des Droits de l’Enfant

Les Droits de l’Enfant… sans les enfants ?

Aide et Action, association internationale de développement par l’éducation, se mobilise depuis plus de 40 ans pour faire entendre la voix des enfants dans le monde : leurs droits, inscrits dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), doivent devenir une priorité des politiques publiques, y compris en France. Rarement écoutés, jamais consultés, encore moins associés aux décisions les concernant, les enfants sont trop souvent l’angle mort de la vie publique, notamment française.

32 ans après l’adoption par l’Assemblée Générale des Nations unies d’un texte garantissant les droits de l’enfant de façon universelle, ces derniers peinent, aujourd’hui encore, à être respectés dans le monde. Ainsi, dans le monde, 1 enfant sur 6 vit aujourd’hui dans l’extrême pauvreté[1], 12 millions de filles sont mariées chaque année[2] et 258 millions d’enfants sont privés d’éducation[3]. Avec 3 millions d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté[4] et plus de 100 000 enfants[5] privés d’école, la France n’est pas en reste et présente, elle aussi, un panorama assez inquiétant.

Ces chiffres alarmants – qui risquent encore de s’aggraver en raison des conséquences économiques et sociales liées à la pandémie de COVID-19 – illustrent l’immense fossé qui subsiste entre le cadre juridique qui promeut les droits de l’enfant dans de très nombreux pays et la réalité, toute différente.

Conscients du manque à combler, de nombreux pays se sont dotés d’institutions dont le périmètre couvre les droits de l’enfant. Pas la France pourtant. 32 ans après la ratification de la CIDE, le pays n’est en effet toujours pas doté d’un ministère dédié à l’enfance et à la jeunesse, qui, pourrait, de manière globale et cohérente, répondre aux besoins et problèmes complexes rencontrés aujourd’hui par les moins de 18 ans.

De même, la France peine aujourd’hui à pleinement faire appliquer le droit à la participation des enfants à toutes questions les concernant. Comme presque partout dans le monde, les enfants ne sont pas associés à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques dont ils sont l’objet. Tout enfant doit pouvoir s’exprimer, être informé de ses droits, avoir accès à la justice, à des soins, être entendu et être consulté pour toutes les décisions qui le concernent. Seule une telle participation permet à l’enfant d’avoir un rôle, de ne plus être un objet de droit mais de devenir pleinement un sujet de droit.

« Dans nos 19 pays d’intervention, nous agissons, concrètement, pour que les droits de l’enfant soient totalement respectés. Cela commence par une participation active des enfants », déclare Charles-Emmanuel BALLANGER, Directeur Général International d’Aide et Action, qui précise : « Les projets que nous menons ne sont plus simplement proposés aux enfants, mais bien élaborés avec eux. Ainsi, ils sont acteurs du projet ».

En France, Aide et Action agit via trois groupes de réflexion dédiés aux droits de l’enfant :  1/ Agir Ensemble pour les Droits de l’Enfant (AEDE) qui, avec enfants et jeunes, rédige le rapport de la société civile sur la situation des enfants en France en vue de l’examen périodique de la France par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies ; 2/ Le Groupe Enfance, engagé dans la défense des Droits de l’Enfant à l’international ; et 3/ La Dynamique « De la Convention Aux Actes », qui porte, en direction des décideurs publics, un plaidoyer pour une meilleure effectivité des droits de l’enfant en France et à l’international.

 A propos d’Aide et Action 

 Association internationale de développement par l’éducation, Aide et Action assure, depuis 1981, l’accès à une éducation de qualité pour les populations les plus vulnérables et marginalisées, en particulier les enfants, les filles et les femmes, afin que toutes et tous puissent maîtriser leur propre développement et contribuer à un monde plus pacifique et durable. Parce que l’accès à une éducation de qualité permet, en effet, de lutter contre la pauvreté et les maladies, de limiter le changement climatique et de bâtir la paix dans un monde durable, nous favorisons l’apprentissage tout au long de la vie. Ainsi, nous portons une attention toute particulière à l’éducation et à la protection de la petite enfance, à l’accès et à la qualité de l’éducation aux niveaux primaire et secondaire, ainsi qu’à la formation professionnelle et à l’insertion sociale. En fondant notre intervention sur les valeurs que sont la dignité, l’inclusion et l’intégrité, ainsi que sur les principes d’action que sont la transparence, la redevabilité et la solidarité, et grâce au soutien de plus de 51 000 donateurs, nous menons actuellement 85 projets dans 19 pays en Afrique, en Asie, en Europe – et notamment en France – pour plus de 2,9 millions d’enfants, de jeunes et d’adultes.


[1] Unesco 2018

[2] Unesco 2018

[3] Unesco 2018

[4] Unicef 2020

[5] Estimation de Geneviève Avenard, défenseuse des enfants, septembre 2019

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