Reconversion professionnelle : Entre quête de sens et obstacles
La reconversion professionnelle, un phénomène en pleine expansion
Selon l’étude OpinionWay commandée par la Fédération Française de la Franchise (FFF), l’envie de reconversion professionnelle touche désormais près d’un salarié sur deux en France. Cette tendance s’accentue particulièrement chez les jeunes : près de 60 % des salariés de moins de 35 ans aspirent à devenir leur propre patron, contre seulement 31 % des plus de 50 ans. Cette dynamique témoigne d’un désir croissant de rupture avec des parcours linéaires pour explorer de nouvelles opportunités professionnelles, motivées par une quête de sens, de nouveaux défis, et parfois, par un besoin de mieux-être au travail. La montée des carrières plurielles s’inscrit dans un contexte où l’autonomie et la volonté de maîtriser son parcours professionnel deviennent des valeurs essentielles pour les actifs.
Méthodologie de l’étude : Etude réalisée par OpinionWay pour la Fédération Française de la Franchise du 24 au 28 octobre par questionnaire auto-administré, auprès d’un panel de 1319 personnes, représentatif de la population de salariés d’entreprise, âgés de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.
Les freins à la reconversion professionnelle
Bien que l’envie de reconversion soit forte, de nombreux freins viennent limiter son passage à l’acte. L’étude révèle que 90 % des salariés identifient des obstacles, dont certains sont d’ordre matériel, d’autres davantage liés à des appréhensions personnelles :
- Le manque de ressources financières : Ce frein touche 33 % des répondants, qui craignent de ne pas avoir les moyens de se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle. L’absence d’un filet financier sécurisant pour couvrir les périodes de transition ou les phases de formation est un facteur bloquant majeur.
- Le manque de confiance en soi : Pour 26 % des salariés, le doute quant à leurs capacités limite la prise d’initiative. Envisager une reconversion implique de se confronter à l’inconnu, ce qui peut s’avérer intimidant sans un solide soutien.
- L’incertitude du projet : 24 % des personnes interrogées déclarent ne pas être certaines de leur projet ou de sa viabilité, soulignant ainsi la difficulté de définir clairement une voie alternative, ce qui freine leur détermination à changer de carrière.
- Les craintes liées à l’âge : Un quart des répondants expriment le sentiment d’être « trop vieux » pour se reconvertir. Ce ressenti est particulièrement prégnant chez les salariés plus âgés, souvent confrontés à des stéréotypes qui limitent leur projection vers une nouvelle carrière.
- Les réticences face aux études : 22 % des salariés redoutent l’idée de devoir reprendre des études ou une formation. Ce point peut être un frein pour ceux qui n’ont pas eu une expérience scolaire positive ou qui craignent de manquer de temps pour apprendre de nouvelles compétences tout en jonglant avec des responsabilités personnelles.
Un manque de soutien et d’information sur la création d’entreprise
Les difficultés d’accès à l’information constituent également un obstacle important. Seul un tiers des répondants se disent bien informés sur les démarches de création d’entreprise, et 28 % avouent être totalement dans l’ignorance des dispositifs existants pour les accompagner. La complexité des formalités, le manque de clarté sur les aides et l’absence de ressources facilement accessibles alimentent cette barrière informationnelle. La Fédération Française de la Franchise souligne que ces difficultés peuvent être une source de stress et de découragement, freinant les ardeurs des candidats à l’entrepreneuriat.
La franchise, une alternative entrepreneuriale sécurisante
Face aux risques inhérents à l’auto-entrepreneuriat, de nombreux salariés se tournent vers la franchise, un modèle perçu comme une solution rassurante. La franchise permet d’allier indépendance et accompagnement, notamment grâce au transfert de savoir-faire et au soutien structurel proposé par le franchiseur. En choisissant la franchise, les entrepreneurs bénéficient d’un modèle éprouvé, d’une marque reconnue, et d’un accompagnement continu. Pour les femmes et les catégories populaires, ce modèle est particulièrement attractif : 26 % des femmes, contre 18 % des hommes, préfèrent la franchise, car elle réduit les incertitudes et offre un cadre structuré. Ce choix est d’autant plus pertinent pour les femmes, qui expriment des préoccupations financières plus marquées (38 % contre 28 % pour les hommes) et perçoivent davantage les risques associés à un changement de carrière.
Le rôle clé de la Fédération Française de la Franchise (FFF) dans l’accompagnement des entrepreneurs
La FFF joue un rôle primordial dans l’écosystème de la franchise en France. Depuis sa création en 1971, elle représente et fédère les acteurs du secteur, contribuant au développement d’un modèle entrepreneurial fondé sur la sécurité et la pérennité. Avec 2 035 réseaux de franchise et plus de 92 000 points de vente, la FFF est un pilier de l’économie française. Elle propose divers programmes de formation, notamment via l’Académie de la Franchise, qui forme tant les futurs franchisés que les franchiseurs expérimentés. En offrant un encadrement complet et en facilitant l’accès à des ressources, la FFF accompagne les entrepreneurs tout au long de leur parcours, les guidant dans les phases de lancement, de gestion et d’évolution de leur activité.
Perspectives d’avenir pour la reconversion professionnelle et la franchise
L’étude OpinionWay met en lumière l’évolution des attentes des salariés face à la reconversion professionnelle. Alors que les carrières linéaires perdent de leur attractivité, les modèles hybrides comme la franchise répondent aux aspirations d’indépendance et de sécurité des actifs. Avec des initiatives de soutien et des solutions d’accompagnement, la FFF espère voir se concrétiser un plus grand nombre de projets entrepreneuriaux dans les années à venir, offrant ainsi aux salariés français la possibilité de transformer leurs rêves d’autonomie en réalité. Pour de nombreux actifs, la franchise apparaît ainsi comme un compromis idéal, combinant le rêve d’indépendance avec un cadre structuré et sécurisé.