Au su de tout le monde
Vous avez certainement accès aux mêmes informations que moi.
Vous avez sans doute entendu.
C’est l’histoire raconté d’un homme dont le métier est celui d’aide à domicile.
Vous savez ces personnes qui sans bruit, à faible salaire, rend le geste qui faut pour que Monsieur et Madame puissent faire leurs agapes dans des lieux propres.
Mais, ici, il s’agit d’un homme qui depuis quelques années aide une dame prenant de l’âge, à se maintenir digne.
La dame se sentant si bien, qu’elle accepta qu’il reste à continuer son travail.
La famille n’a rien trouvé à redire.
Elle pouvait profiter ailleurs, tranquille, de sa vie qui se poursuivait.
Mais, il se trouve que cet homme est de situation étrangère ; il faut bien dire que peu de français de souche pure comme certains le pensaient, veulent faire ce travail permettant de gagner le Smic dont le niveau est juste au-dessus du seuil de pauvreté.
Mais, il se trouve que la dame est mariée.
Le mari, jusqu’alors ne disait rien.
Même, parfois, il souriait en son intérieur de pouvoir vivre sa vie tranquille.
Mais, il se trouve que l’atmosphère de la vie sociale se détraque.
Élection après élection, les forces brunes s’assombrissent, reprennent du peps comme ils disent.
Alors, le mari, si conciliant, s’étant tu tout ce temps, retrouve sa verve, libère sa parole.
Alors que l’homme d’aide à domicile allait (re)prendre son poste habituel auprès de la dame, le mari, hôte des lieux, le stoppa.
Non pas pour l’interdire d’exercer : une perle pareille ne se trouve pas sous les bottes des phalanges menaçantes.
Non, l’hôte, sur de lui, fier d’être français, de France, lui, demanda d’un ton péremptoire à l’homme devenu de simple service, de se laver les mains.
Oui, monsieur, j’ai lu, on m’a dit, j’ai l’information.
Vous êtes porteur de tellement de maladies et autres innommables que je vous demande de faire.
Et, l’homme qui se croyait libre accepta.
Il accepta pour la vieille dame qui mine de rien avait toujours bien besoin de lui.
Il pensait même qu’elle exagérait un peu…