Touche pas

Touche pas à mon patron. C’est ce qu’a dit un célèbre présentateur à un de ses chroniqueurs.

Dans son émission, on peut tout dire, voire tout faire.

Au contraire, cet animateur aime mettre l’huile sur le feu.

Mais dire la vérité sur son chef milliardaire qu’il considère comme son ami.

Le plus sûr est qu’il a été son père fondateur : sans lui, l’animateur n’aurait pu exister.

Et, évidemment, les autres animateurs crient que l’insulté l’a bien mérité et qu’il crache dans la soupe.

Alors, en République non totalitaire on devrait faire profil bas devant son mettre ? Heu à propos, il est où mon os à ronger ? Ce qu’il y a de blessant dans la vieillesse, c’est que les vieux ne pensent plus qu’à leur vie.

Ils se savent au bout du rouleau.

Déjà, ils sont obligés de regarder les trains passer sans chef de gare pour les guider sur le quai.

Alors, avant le stop final, ils se veulent vivants.

Ainsi, un ancien ministre, grand du passé de gauche, se croit obliger de cracher le même venin que les jeunes d’extrême droite.

Parce que, après un suspense insoutenable de plus de 15 jours, la France a accepté de recevoir des migrants en déshérence, dont la plupart commençait à mal finir, un  appel d’air aurait été crée.

Évidemment, et nous pouvons en être fier.

Nous peuple colonisateur, profiteur des terres des autres, profiteur de la force de travail des autres, nous avons réussi à faire un petit appel d’air à l’humanité.

L’humanité, c’est bien peu de chose.

Juste des êtres humains debout aidant d’autres à se relever.

Et, c’est ce que ce vieux monsieur ne supporte plus.

Car il sait lui, qu’il ne se relèvera pas.

Pourtant, il est en bon pays où il devrait pouvoir se satisfaire d’une fin de vie à faire bombance.

Quitter la version mobile