En mai 2007, à la surprise générale, Ségolène Royal remporte l’élection présidentielle française face à Nicolas Sarkozy. La victoire est étroite, mais incontestable. La France, pour la première fois de son histoire, élit une femme à la tête de l’État.
Les premiers jours :
Dès les premiers jours de son mandat, la nouvelle présidente impose un style bien différent de ses prédécesseurs. Elle souhaite une présidence “d’écoute” et “de proximité”. Les réunions du conseil des ministres sont délocalisées en région une fois par mois, pour rapprocher le pouvoir exécutif de la population.
Premières mesures :
Fidèle à ses promesses de campagne, Ségolène Royal lance une grande consultation nationale sur l’éducation. Elle souhaite remettre l’école au cœur de la société et la rendre plus égalitaire. Les universités sont réformées pour offrir un accès plus démocratique, et les zones d’éducation prioritaire reçoivent des fonds supplémentaires.
Sur le front de l’emploi, elle met en place un programme ambitieux de formation professionnelle pour les jeunes et les chômeurs de longue durée. Les entreprises qui embauchent des jeunes en alternance ou des chômeurs de plus de 50 ans bénéficient d’exonérations fiscales.
Politique étrangère :
Sur la scène internationale, la présidente Royal renforce les liens avec les pays africains, notamment les anciennes colonies françaises. Elle prône une approche plus partenariale que néocoloniale, mettant l’accent sur le développement durable et l’éducation.
En Europe, elle se montre ferme sur la défense des intérêts français tout en plaidant pour une Europe plus sociale et solidaire. Elle joue un rôle clé dans la relance du projet européen après le rejet du Traité constitutionnel en 2005.
Réactions :
Si sa victoire et ses premières mesures sont saluées par la gauche et une partie du centre, la droite s’organise en opposition forte. Nicolas Sarkozy, battu, prend la tête d’une droite unie et combative, critiquant chaque décision de la présidente.
Les médias sont partagés : certains saluent le renouveau et l’audace de cette première présidente, d’autres critiquent son manque d’expérience et ses choix jugés trop idéalistes.
Le mandat de Ségolène Royal débute sous le signe du changement et de la rupture. La France découvre une autre façon de gouverner, plus proche des citoyens et axée sur le dialogue. Si les défis sont nombreux, la présidente Royal semble déterminée à laisser une empreinte forte dans l’histoire de la Ve République.
2008 : La Crise économique
Lorsque la crise financière mondiale éclate en 2008, la France, sous la présidence de Ségolène Royal, est directement touchée. La présidente convoque un sommet d’urgence à l’Élysée. Elle annonce un plan de soutien pour les banques françaises, tout en insistant sur la nécessité de nouvelles régulations pour éviter une répétition de la crise.
Elle propose également un plan de relance axé sur les investissements verts, en particulier dans les énergies renouvelables, la rénovation des bâtiments pour les rendre éco-responsables et le développement des transports en commun. Cette orientation écologique est saluée par les partis de gauche et les écologistes, mais critiquée par certains secteurs industriels et une partie de la droite.
2009 : Réformes sociétales
Ségolène Royal met en avant plusieurs réformes sociétales. Elle propose la légalisation du mariage pour tous, une première en France. Après des débats houleux au Parlement et d’importantes manifestations dans les rues, la loi est finalement adoptée.
Elle initie également une réforme en profondeur de la santé, visant à garantir un accès universel et équitable aux soins.
2010 : Tensions internationales
La présidence de Royal est également marquée par des tensions sur la scène internationale. En Afrique, elle doit gérer la crise en Côte d’Ivoire après les élections contestées de 2010. En Europe, elle joue un rôle clé dans les négociations autour de la crise de la dette grecque, plaidant pour une solution solidaire.
2011 : Réélection en vue
À l’approche des élections présidentielles de 2012, Ségolène Royal bénéficie d’un bilan contrasté. Si elle a su impulser de nombreuses réformes, la situation économique reste précaire, et le chômage n’a pas significativement baissé. Elle fait face à une droite revigorée, avec Nicolas Sarkozy cherchant à reconquérir le pouvoir. Les sondages sont serrés.
Le mandat de Ségolène Royal est marqué par des réformes audacieuses et une volonté de rupture avec les politiques précédentes. Toutefois, les défis économiques et internationaux sont nombreux, et son leadership est régulièrement mis à l’épreuve. À l’approche de 2012, la France est divisée, et la réélection de la présidente est loin d’être assurée.
2012 : Une réélection difficile
La campagne présidentielle de 2012 est âpre et polarisée. Nicolas Sarkozy, revanchard, mène une campagne dynamique, critiquant le bilan de Ségolène Royal. Cependant, face à une gauche unie derrière elle et une campagne axée sur la justice sociale et la transition écologique, Royal réussit à se faire réélire de justesse pour un second mandat.
2013 : L’approfondissement des réformes
Fortifiée par sa réélection, la présidente poursuit sa politique de transformation de la France. Elle lance un vaste programme d’investissement dans les infrastructures, notamment les transports en commun et les énergies renouvelables. Elle renforce également les droits des travailleurs, en instaurant une semaine de travail de 32 heures.
2014 : La montée des tensions
Toutefois, des tensions apparaissent. L’opposition, emmenée par la droite, accuse la présidente de mener une politique économique irresponsable, menant à une hausse de la dette et des déficits. De grandes manifestations ont lieu, certaines dégénérant en affrontements avec les forces de l’ordre.
Parallèlement, les relations internationales sont tendues, en particulier avec la Russie, autour de la question ukrainienne. Royal adopte une position ferme, soutenant les sanctions européennes contre Moscou.
2015 : Crise sécuritaire
La France est frappée par une série d’attaques terroristes sans précédent. La présidente Royal déclare l’état d’urgence et renforce la sécurité intérieure. Elle cherche également à renforcer la coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme.
2016 : L’épreuve du leadership
Face aux défis sécuritaires et économiques, la popularité de la présidente fluctue. Elle est saluée pour sa fermeté et son leadership en période de crise, mais critiquée pour certaines de ses politiques économiques. Elle fait face à des dissensions au sein même de sa majorité.
2017 : La fin d’une époque
Alors que son second mandat touche à sa fin, Ségolène Royal, elle ne peut pas se présenter pour un troisième mandat. Elle laisse derrière elle un pays transformé, avec des avancées sociales et écologiques majeures, mais aussi des défis économiques et sécuritaires persistants.
Le double mandat de Ségolène Royal à la tête de la France est marqué par une volonté de transformation profonde du pays, mais aussi par de nombreux défis. Si elle laisse un héritage durable en matière de droits sociaux et d’écologie, la France qu’elle laisse à son successeur est également marquée par des tensions économiques, politiques et sécuritaires.
2017 : L’élection présidentielle
Après dix ans de présidence Royal, le paysage politique français est profondément transformé. La droite, sous la houlette de Nicolas Sarkozy, est revigorée et cherche à reprendre le pouvoir. Cependant, une nouvelle figure émerge : Emmanuel Macron, ancien ministre de l’Économie de Royal, qui se présente comme un candidat centriste, progressiste et pro-européen. Il crée son mouvement, “En Marche!”, et se positionne comme une alternative aux partis traditionnels.
La campagne est intense, avec des débats houleux sur l’héritage de Ségolène Royal. Finalement, Emmanuel Macron l’emporte au second tour contre Nicolas Sarkozy, marquant le début d’une nouvelle ère pour la France.
Et l’histoire repend son cours !