Sécurité des chiffres

Nous sommes dans une société où apparemment, la population n’accepte plus de mourir.

Ce qui explique les combats de toute sorte pour éviter cette échéance fatale.

De nombreuses associations se sont faites jour pour tenter mener le combat au plus haut.

Même parfois avec des petits mensonges censés faire avancer la cause.

Il en est ainsi de la protection routière qui mordicus veut prouver que la seule limite de vitesse à 80km/h a sauvé des vies à foison.

Bien entendu, elle fait fi du fait que si l’on roulait à 50 partout, il y aurait nettement moins de morts tant on peut constater à chaque instant de notre vie qu’il y a moins de mortalité routière dans les villes, surtout celles où les bouchons font  masse.

Il fut même un temps, où des ingénieux avaient cru remarquer que ne pas illuminer les grandes artères obligeaient à aller moins vite.

D’autres allaient même jusqu’à préconiser l’abandon d’un entretien routier pouvant rendre les routes propres comme des billards.

Et bien la sécurité routière a trouver plus perfide.

Elle s’engage désormais à tronquer, mélanger, les chiffres pour arriver dans son sens.

Peu import les moyens pourvu d’arriver à bon port.

De tout temps, elle argué que pour étudier l’impact d’une mesure, il fallait prendre son temps y aller mollo ; toujours la prudence de la vitesse.

Mais devant le tsunami des départements, voire régions, prompte à dégainer le 90km/h sur leurs routes chéries, cet organisme voit rouge.

Aussi, elle fonce dans ses études chiffrées en faisant des comparaisons sans aucune prudence, même la plus élémentaire.

Elle seule a réalisé la prouesse de constater une mortalité soudaine sur ces voies accessibles à plus de 10km/h que celle qu’elle avait cru pouvoir imposer d’une décision prise dans ses bureaux.

Patatras la farce est découverte.

Elle était trop faisandées.

Bilan ? A la revoyure.

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