L’implant, connu sous le nom de N1, est un ordinateur cérébral totalement implantable, conçu pour être cosmétiquement invisible. Il fonctionne avec une petite batterie chargée sans fil, capable d’enregistrer l’activité neuronale grâce à 1 024 électrodes réparties sur 64 fils, chacun plus fin qu’un cheveu humain. L’implant est placé dans la région du cerveau qui contrôle l’intention de mouvement, avec l’aide d’un robot chirurgical de Neuralink, et transmet sans fil les signaux cérébraux à une application qui interprète ces données en actions et intentions de mouvement.
Les objectifs initiaux de cet implant sont de permettre aux personnes paralysées de contrôler des dispositifs externes par la pensée, donnant aux individus la capacité de manipuler le curseur ou le clavier d’un ordinateur simplement en pensant. À long terme, Elon Musk envisage d’étendre l’utilisation de cette technologie à toute la population, offrant des possibilités inédites de communication et d’interaction avec la technologie, tout en contenant les risques associés à l’avancement de l’intelligence artificielle.
Le premier patient, dont l’identité n’a pas été révélée, a été choisi selon des critères spécifiques, visant principalement les personnes atteintes de quadriplégie due à des lésions de la moelle épinière ou à une sclérose latérale amyotrophique. Le suivi de ce patient se poursuivra pendant six ans pour évaluer les progrès et s’assurer du bon fonctionnement de l’implant.
Cette avancée majeure de Neuralink, bien que prometteuse, soulève également des questions et des préoccupations, notamment en matière de sécurité, de fonctionnalité à long terme, et d’éthique, que la communauté scientifique et médicale continue d’explorer.
Neuralink, la société co-fondée par Elon Musk, travaille sur le développement de technologies d’interface cerveau-machine (ICM) de pointe. Ces technologies visent à connecter le cerveau humain directement à des ordinateurs pour améliorer les capacités cognitives, traiter certaines pathologies et explorer de nouvelles façons d’interagir avec la technologie.
Qu’est-ce que Neuralink et son premier produit ?
Neuralink développe un dispositif d’interface neuronale ultra-fin et flexible, souvent appelé “puce cérébrale”. Cette technologie consiste en de minuscules fils, beaucoup plus fins qu’un cheveu humain, qui peuvent être implantés dans le cerveau pour détecter l’activité neuronale. Le dispositif est connecté à un ordinateur externe via une unité de traitement qui analyse et interprète les signaux cérébraux.
À quoi ça sert ?
Première Génération de Puces
La première génération de puces développée par Neuralink vise principalement à aider les personnes souffrant de troubles neurologiques graves, comme la paralysie, les troubles moteurs, ou certaines formes d’aveuglement. L’objectif est de restaurer certaines fonctions comme le mouvement, la perception sensorielle ou la communication pour les personnes atteintes de ces conditions.
Produits Suivants
Les ambitions de Neuralink vont au-delà de la première génération de produits. Ils envisagent des applications qui pourraient améliorer les capacités cognitives humaines, comme une mémoire augmentée, une interface directe avec des ordinateurs pour améliorer la vitesse et l’efficacité de la communication, et même des applications pour le traitement de maladies psychiatriques.
Les risques
Risques médicaux et techniques
- Infection: Comme pour toute chirurgie, il y a un risque d’infection lors de l’implantation des fils dans le cerveau.
- Rejet: Le corps humain pourrait rejeter les matériaux étrangers, causant de l’inflammation ou d’autres complications.
- Dommages au Cerveau: L’insertion de fils dans le cerveau comporte le risque de dommages aux tissus cérébraux, ce qui pourrait potentiellement entraîner des déficits neurologiques.
Risques éthiques et sociaux
- Vie Privée et Sécurité des Données: La collecte de données cérébrales pose d’importantes questions de vie privée et de sécurité des données. Qui a accès à ces données ? Comment sont-elles utilisées ?
- Inégalités: L’accès à ces technologies pourrait accentuer les inégalités sociales si seulement une partie de la population peut se les permettre.
- Autonomie: Il y a des préoccupations concernant dans quelle mesure les individus pourraient contrôler ou être contrôlés par ces technologies.
Neuralink représente une avancée potentiellement révolutionnaire dans le domaine des interfaces cerveau-machine, avec la promesse d’améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de troubles neurologiques et d’ouvrir de nouvelles frontières dans l’interaction humain-ordinateur. Cependant, le développement et l’implémentation de ces technologies doivent être abordés avec prudence, en tenant compte des risques médicaux, éthiques et sociaux. La recherche continue et le dialogue entre les scientifiques, les législateurs, et le public sont essentiels pour naviguer ces défis.
