Pourquoi tuer plutôt que de se séparer ?

En droit, Michel Pialle, qui a avoué avoir tué (dit-il par accident) son épouse Karine Esquivillon, est présumé innocent.

Mais si les jurés de la Cour d’Assises devant laquelle il va comparaître jugent en leur âme et conscience qu’il est coupable, Michel Pialle risque la prison à perpétuité.

Depuis le début de l’année, il y aurait eu près de 60 féminicides (et probablement plus avec les cas de morts suffisamment bien maquillés en accident).

A priori, Michel Pialle n’est pas un serial killer, un tueur en série, comme Jack l’Éventreur. Non, c’est Monsieur Tout-le-Monde qui, à un moment donné, va tuer. Il prétend que c’est un accident, qu’il nettoyait son fusil 22 long rifle et que le coup est parti… l’arme n’était pas déchargée et Karine Esquivillon se trouvait face à ce fusil. Les jurés se prononceront et rendront un jugement.

Un homme peut ne plus s’entendre avec son épouse, une femme avec son époux. Mais pourquoi gâcher des vies pour cela, pourquoi donner la mort ?

D’abord celle de la personne qui va être tuée, puis tous les proches (enfants, sœurs, frères, parents, …), puis celle du meurtrier qui risque la prison à perpétuité (même si ce n’est pas la vie entière).

Il est tellement plus simple de se séparer, même si ce n’est pas une situation agréable ; au moins, ce n’est pas une situation désastreuse.

Probablement que des psychiatres pourraient expliquer ce passage à l’acte. Le fait qu’un homme, à un moment donné, parce que sa femme le trompe, parce qu’elle veut partir, préfère la tuer plutôt que d’accepter la situation.

Il est possible que Michel Pialle (présumé innocent) soit en train de regretter amèrement, dans sa geôle, cette fraction de seconde où il a tiré sur Karine Esquivillon (par accident, dit-il). Mais pourquoi avoir nettoyé cette arme sans vérifier la présence d’une balle, dans la pièce où se trouvait son épouse, en dirigeant l’arme vers elle ?

Mais la vie est un théâtre d’improvisation, elle se joue sans répétition, avec l’impossibilité de dire « on rejoue la scène ».

De toutes les manières, je crois que même s’il est possible d’expliquer psychologiquement ce passage à l’acte, rien ne peut le pardonner, aucune circonstance atténuante ne peut être acceptée.

Si on est confronté à quelqu’un qui veut partir, il ne faut pas gâcher sa propre vie en terminant en prison, en encore moins celle de la personne qui veut partir en la tuant.

Qu’en pensez-vous ?

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