Pour protéger le cœur des femmes, être informé(e) ne suffit pas, il faut passer à l’action

Les résultats du dernier baromètre IFOP (Enquête IFOP réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 13 au 16 janvier 2023 auprès d’un échantillon de 1 002 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine) « Cœur et femmes » pour la Fédération Française de Cardiologie (FFC), révèlent que malgré leurs bonnes connaissances en matière de santé cardiovasculaire, les Françaises peinent à mettre en place les actions dans leur quotidien pour prendre soin de leur cœur.

La FFC appelle les femmes à réagir et être actrices de leur santé dès le plus jeune âge et tout au long de leur vie. En effet, seulement 46 % d’entre elles déclarent savoir que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes.

Les femmes doivent passer à l’action ! Les modes de prévention au quotidien sont identifiés mais peu appliqués

71 % des femmes ont conscience du bienfait de l’activité physique sur la santé cardiovasculaire. Pourtant elles sont bien moins nombreuses (30 %) que les hommes à pratiquer régulièrement une activité physique au moins 3 fois par semaine. Engagée depuis près de 60 ans pour lutter contre la sédentarité, la FFC est soutenue par la Direction Générale de la Santé (Ministère de la Santé et de la Prévention) qui rappelle que les occasions quotidiennes de bouger, comme marcher, prendre les escaliers ou jardiner peuvent contribuer à maintenir un mode de vie plus actif et plus sain à tous les âges.

Si 1 femme sur 2 mentionne spontanément une alimentation saine et équilibrée comme moyen de prévention, elles ne sont que 21 % à manger 5 fruits et légumes par jour.

Le tabac et le stress : 2 principaux facteurs de risque peu présents dans l’esprit des femmes :

Les spécificités féminines ayant un impact sur la santé cardiovasculaire sont méconnues

47 % des jeunes femmes de moins de 25 ans pensent à tort que les hommes sont les premières victimes de ces maladies. Il y a une évolution car elles étaient 27 % à le penser en 2018.

Cependant, le manque de dialogue avec les professionnels de santé perdure puisqu’elles ne sont que 58 % à en avoir déjà parlé avec un médecin.

Le dialogue est par conséquent un enjeu, particulièrement lors de 3 périodes clés, qui peuvent être l’occasion de dépister ou d’identifier d’éventuels problèmes. Il est essentiel de saisir toutes les opportunités pour mieux accompagner les femmes qui ont tendance à délaisser leur santé.

La période de la contraception apparaît plus risquée pour 53 % des femmes. Après 35 ans, certains facteurs comme le surpoids, le tabagisme et le diabète deviennent des contre-indications.

Seulement 25 % des femmes ont conscience d’un risque majoré pendant la grossesse. Même chez une femme en bonne santé, une grossesse peut déclencher des anomalies de la tension artérielle, voire une éclampsie (Maladie associant une hypertension et la présence de protéines dans les urines) ou du diabète gestationnel qui sont des facteurs de risque pour le futur.

A la ménopause, la carence en œstrogènes est responsable d’une diminution d’une forme de protection contre les maladies cardiovasculaires. Pour 43 % des femmes, la ménopause est une période sans réel impact.

WAMIF : une étude française inédite soutenue par la Fédération Française de Cardiologie

Depuis de longues années, les femmes sont sous-représentées dans les programmes de recherche sur les maladies cardiovasculaires. Pour remédier à la prise en charge insuffisante de ces maladies chez les femmes, la FFC finance des programmes de recherche spécifiques et uniques pour les femmes tels que l’étude scientifique WAMIF (Young Women Presenting Acute Myocardial Infarction in France).

L’étude française WAMIF a pour objectif de disposer d’une meilleure compréhension des causes et des facteurs prédisposants à la survenue d’un infarctus du myocarde chez des femmes de moins de 50 ans pour ensuite envisager des stratégies diagnostiques et préventives et identifier des groupes plus à risque.

Conduite auprès de 314 femmes dans 30 centres français durant 18 mois, entre mai 2017 et juin 2019, l’étude WAMIF révèle plusieurs facteurs de risque majeurs : 75 % des patientes hospitalisées sont fumeuses. L’obésité est un facteur de risque dans 28 % des cas.

Depuis 2016, 9 projets sur la santé cardiovasculaire des femmes ont été financés par la FFC pour un montant de près d’1 million d’euros, dont le projet E3N destiné à créer un score de risque féminin permettant d’anticiper l’accident cardiaque chez la femme.

Le combat de la FFC pour que les maladies cardiovasculaires chez les femmes ne soient pas une fatalité !

La FFC poursuit au quotidien ses actions de prévention et d’information, notamment au sein de près de 300 Clubs Cœur et Santé dont les bénévoles sont engagés sur le terrain pour sensibiliser et encourager les femmes à être proactives dans la prise en charge de leur santé cardiovasculaire avec leur médecin.

La FFC est par ailleurs engagée aux côtés des chercheurs qui se mobilisent pour la prévention et l’amélioration de la prise en charge des maladies cardiovasculaires chez les femmes. Elle soutient ainsi des programmes de recherche inédits spécifiques aux femmes pour mieux prendre soin du cœur des femmes.

Elle diffuse ses 10 règles d’or contre les maladies cardiovasculaires :

La Fédération Française de Cardiologie lutte contre les maladies cardiovasculaires depuis 60 ans. Association reconnue d’utilité publique depuis 1977, elle est financée quasi exclusivement grâce à la générosité du public.

Présente partout en France, ses quatre missions sont : le soutien de la prévention, le financement de la recherche cardiovasculaire, l’accompagnement des patients cardiaques et la promotion des gestes qui sauvent.

La Fédération Française de Cardiologie est labellisée « Don en Confiance » organisme de labellisation et de contrôle des associations et fondations faisant appel à la générosité publique. La Fédération Française de Cardiologie ne transigera jamais sur les règles déontologiques qui régissent la volonté du donateur et du bienfaiteur, la recherche d’efficience, la transparence et le désintéressement.

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