Passage du Désir s’installe à Orléans
un lieu dédié à la complicité et au bien-être du couple
Après avoir marqué Paris et plusieurs grandes villes françaises, l’enseigne Passage du Désir ouvre une nouvelle boutique au cœur d’Orléans (35 Rue de la République), le 21ème magasin. Connue pour son approche originale et décomplexée de la vie amoureuse, la marque se présente comme la première chaîne de « love stores » en France, à mi-chemin entre boutique bien-être et espace de curiosité.
Loin des clichés liés à l’univers érotique, Passage du Désir revendique une image douce et chaleureuse. L’enseigne mise sur des espaces conviviaux où la mise en valeur du couple, de la complicité et du dialogue prend le pas sur la simple consommation. Dans la boutique orléanaise, les visiteurs découvrent une sélection variée : jeux et accessoires dédiés à la vie intime, lingerie fine, huiles de massage, cosmétiques sensuels, mais aussi objets conçus pour stimuler la communication et la surprise dans le couple.
L’objectif affiché par la marque est de proposer une alternative « positive et élégante » à l’univers du sexe, sans vulgarité ni tabou. L’ouverture à Orléans s’inscrit ainsi dans une dynamique plus large : rendre l’intimité et la sensualité accessibles à tous les publics, dans une atmosphère décontractée et bienveillante.
Pour cette ouverture, Emmanuelle Blanc Brun, directrice des opérations de Passage du désir, nous a accordé une interview exclusive.
Olivier Kauf (Rédacteur en chef de PèreLaFouine) : D’où vient ce nom un peu mystérieux, Passage du Désir ?
Emmanuelle Blanc Brun (directrice des opérations de Passage du désir) : Le fondateur habitait rue du Passage du Désir à Paris, dans le 10ᵉ arrondissement. Il a trouvé que ce nom était prédestiné pour créer une enseigne. Ce n’est pas un hasard : Passage du Désir incarne une approche romantique et globale de la relation de couple.
Olivier Kauf : Justement, quelle est l’approche de vos boutiques ?
Emmanuelle Blanc Brun : Nous ne faisons absolument pas de pornographie, et nous ne proposons pas de jouets réalistes. Nos produits s’articulent autour de toutes les dimensions de la vie de couple : la communication, la surprise, la complicité, la tendresse, la sensualité et bien sûr la sexualité, mais ce n’est pas uniquement cela. L’idée est vraiment d’apporter du jeu, du plaisir et du lien.
Olivier Kauf : Comment faites-vous pour éviter que des mineurs soient exposés à des produits inadaptés ?
Emmanuelle Blanc Brun : Nous sommes installés en centre-ville et nous veillons beaucoup à cela. Déjà, nous ne mettons jamais de jouets en vitrine. Dans la boutique, les jouets sont relégués au fond, derrière une sorte de « paravent » qui apporte de l’intimité. Les équipes sont aussi formées pour prévenir les parents qui entreraient avec des enfants. Nous n’avons pas le droit légalement de demander une pièce d’identité comme dans un bureau de tabac, mais nous engageons le dialogue, nous expliquons notre démarche avec bienveillance.
Olivier Kauf : Combien de boutiques compte votre réseau aujourd’hui ?
Emmanuelle Blanc Brun : L’ouverture d’Orléans sera la 21ᵉ boutique, et nous allons en inaugurer encore deux autres dans les semaines à venir.
Olivier Kauf : Pourquoi avoir choisi Orléans ?
Emmanuelle Blanc Brun : Parce que nous pensons que nous avons toute notre place aussi dans des villes moyennes. Les couples ont les mêmes envies partout : casser la routine, s’amuser, retrouver de la complicité. C’est universel.
Olivier Kauf : D’où viennent vos produits ? Trouve-t-on du Made in France ?
Emmanuelle Blanc Brun : Malheureusement, beaucoup de jouets viennent de Chine, car l’association du moteur et du silicone exige un savoir-faire que nous n’avons pas en France. Il existe quelques exceptions : certains cosmétiques français, ou des accessoires sans moteur. Nous avons d’ailleurs essayé de développer un jouet français, mais cela a été un processus très long. Pour enrichir notre offre, nous allons sur les salons, nous discutons avec des artistes, des sexologues, ou encore des associations travaillant avec des personnes en situation de handicap, pour mieux comprendre les besoins et trouver des produits qui correspondent vraiment.
Olivier Kauf : Certains imaginent encore que ce genre de boutique attire des profils « louches ». Est-ce une réalité ?
Emmanuelle Blanc Brun : Absolument pas. Nous n’avons jamais eu de cas de ce type. Les clients sont très respectueux, ils viennent chercher des conseils donnés avec expertise, sérieux et un peu d’humour. Nos boutiques sont lumineuses, avec des vitrines ouvertes, un peu comme un Sephora. C’est ce qui change tout : on est loin de l’image sombre et « cachée » des sex-shops des vieux films.
Olivier Kauf : Et pour ceux qui n’osent pas pousser la porte d’une boutique ?
Emmanuelle Blanc Brun : Nous avons un site Internet qui permet de commander en toute discrétion. Les colis sont neutres, sans marque apparente. C’est la même chose sur les relevés bancaires : rien n’indique « Passage du Désir ». L’élégance et la discrétion font partie de notre ADN.
Olivier Kauf : Quel est le profil de vos clients ?
Emmanuelle Blanc Brun : Nous sommes particulièrement présents chez les 25-35 ans, mais nous avons aussi des clients plus âgés, parfois au-delà de 80 ans. C’est vraiment démocratique et intergénérationnel : on n’aborde pas le désir de la même façon à 20, 40 ou 60 ans. Aujourd’hui, nous accueillons plus de femmes que d’hommes, environ 60 % contre 40 %. Beaucoup de femmes viennent seules, mais de plus en plus de couples franchissent la porte ensemble.
Olivier Kauf : Quels sont vos produits phares ?
Emmanuelle Blanc Brun : Les jouets représentent une grande partie du chiffre d’affaires, tout simplement parce qu’ils sont plus chers : à partir de 40 €, alors qu’un petit produit comme des confettis de bain coûte 14,90 €. Mais nous avons vraiment une gamme large : cosmétiques, accessoires, jeux de couple… Il y en a pour tous les budgets. Notre philosophie est justement de montrer qu’on n’a pas besoin de dépenser une fortune pour s’amuser en couple.
Olivier Kauf : Vous organisez aussi des temps forts commerciaux, comme d’autres enseignes ?
Emmanuelle Blanc Brun : Oui, la fin d’année est un moment très important. Nous sortons des coffrets et des nouveautés très attendues par nos clients. Certains en font même un rituel au bureau : ils ouvrent un calendrier ou un coffret chaque jour avec leurs collègues, comme un jeu collectif. C’est ça aussi, Passage du Désir : une façon légère et joyeuse d’aborder la complicité.
Olivier Kauf : Pour conclure, que diriez-vous à celles et ceux qui hésitent encore à franchir la porte d’une boutique ?
Emmanuelle Blanc Brun : Qu’ils se fassent leur propre idée. Beaucoup de gens pensent entrer dans une parfumerie ou une boutique cadeaux en voyant la vitrine. Et c’est presque vrai : nous sommes avant tout une boutique de cadeaux pour adultes, mais des cadeaux qui ont du sens, qui créent du lien et qui font sourire.
En une phrase concluons qu’avec une vingtaine de boutiques en France et un site de vente en ligne, Passage du Désir s’adresse à toutes les générations et milite pour une vision positive, inclusive et bienveillante de la sexualité et de l’amour.




