Observons la photo, illustrant cet article, elle été prise en septembre 2023 à Orléans lors des journées des associations. Photo prise rue Jeanne d’Arc en direction de la Cathédrale Sainte Croix. (pour mieux voir les détails, les 2 photos en plus grand format à la fin de l’article)
L’une est vraie et l’autre fausse, retravaillée avec l’IA de Photoshop. Est-ce, celle de gauche où a été ajouté un tracteur et des cyclistes ou celle de droite retouchée pour retirer le tracteur et les cyclistes et donner une belle perspective sur la Cathédrale ?
Volontairement, le travail avec l’IA a été fait sans trop de précision pour que la supercherie soit visible. La vraie photo est celle de droite et celle de gauche (tracteur et cyclistes) est fausse. Si on ne fait attention, sur un petit écran type smartphone, reprise dans un journal « papier » en impression N&B, celle de gauche peut passer pour vraie. Surtout que ce jour-là, présence de cyclistes sur les voies du tram et même d’un tracteur aurait pu être réel.
Cette création est due aux miracles technologiques
L’IA, à travers des algorithmes avancés comme les réseaux génératifs antagonistes (GANs), a permis des avancées stupéfiantes dans le traitement d’images. Que ce soit pour restaurer d’anciennes photos, améliorer la qualité d’images de faible résolution, ou même créer des visages et des scènes entièrement fictifs mais ultra-réalistes, l’IA a repoussé les limites de ce qui était technologiquement possible.
Ces innovations ont des applications positives, notamment dans le cinéma, l’art, la recherche historique ou même la médecine, où des images peuvent être traitées pour obtenir des informations plus claires et précises.
Cependant, cette capacité de manipulation soulève des préoccupations majeures. La plus évidente est celle de la désinformation. Dans un monde où “voir, c’est croire”, la capacité de créer de fausses images qui semblent authentiques peut avoir des conséquences graves, en particulier dans les domaines du journalisme, de la politique ou de la sécurité nationale.
Ensuite, il y a des préoccupations éthiques. L’utilisation non consentie d’images pour créer des contenus trompeurs ou diffamatoires, comme les vidéos deepfake, peut porter atteinte à la vie privée et à la réputation des individus.
En outre, les images modifiées peuvent également influencer notre perception de la réalité, notamment en matière d’estime de soi. Dans l’ère des réseaux sociaux, l’utilisation abusive d’IA pour retoucher les photos peut créer des normes de beauté irréalistes, conduisant à des complexes et des problèmes de santé mentale.
Face à ces défis, il est impératif de mettre en place des régulations, des normes et des outils pour détecter et contrer les images manipulées par l’IA. Il est également crucial d’éduquer le grand public sur ces technologies, afin que chacun puisse exercer un esprit critique face aux images qui nous entourent.