L’hôpital Cognacq-Jay pèse de tout son poids dans la lutte contre la dénutrition

À Paris, l’hôpital Cognacq-Jay intensifie sa lutte contre cette maladie silencieuse, qui touche un tiers de patients hospitalisés, à l’occasion de la Semaine Nationale de la Dénutrition. Il bénéficie d’un allié de poids en la personne du chef étoilé Sylvestre Wahid.

L’Hôpital Cognacq-Jay entend peser de tout son poids dans la lutte contre la dénutrition. Dans le cadre de la #SemaineDénutrition2021, l’établissement parisien de la Fondation Cognacq-Jay dédie la journée du 16 novembre à ce déséquilibre nutritionnel caractérisé par un bilan énergétique et/ou protéique négatif. En clair, un déficit d’apport en calories et/ou en protéines, accompagné le plus souvent par une perte de poids aux conséquences délétères sur le physique comme sur le moral, et aggravant le pronostic des maladies.

A l’heure où la France compte plus de 2 millions de personnes touchées par la dénutrition, l’hôpital est en première ligne. Un tiers des patients hospitalisés sont concernés par cette maladie silencieuse, soit dans un contexte de cancer (40% des patients), soit lors d’une inflammation majeure, ou de diarrhées chroniques par exemple mais aussi de formes graves de la Covid.

Un grand chef pour guider la confection de repas, de barres de céréales et d’« energy balls »

Le Comité de Liaison Alimentation et Nutrition (CLAN) de l’Hôpital Cognacq-Jay a donc préparé un menu alléchant pour sensibiliser les patients et l’ensemble du personnel à cet enjeu de santé publique, questionner ses pratiques et les améliorer.

Le mardi 16 novembre, de 9 h 30 à 12 heures, le chef étoilé Sylvestre Wahid enseignera à des patients comment créer un plat hyperprotéiné et hypercalorique, avec des produits de qualité et de saison. Le chef étoilé poursuivra son travail d’éducation au bon et au beau, de 13 heures à 17 h, en guidant plusieurs équipes multidisciplinaires de trois salariés dans le défi NutriChef. But du jeu : faire preuve d’imagination pour créer la meilleure barre de céréales ou « energy ball » dans la perspective de conserver les trois meilleures recettes, riches en protéines et calories, pour les distribuer aux patients qui en ont besoin sous forme de collation.

Perte de poids, perte d’appétit : les signes qui doivent alerter

« La dénutrition peut toucher tout le monde, y compris la personne en situation d’obésité. Toute personne qui perd au moins trois kilos ou perd l’appétit, doit en parler à son médecin, à qui il suffira d’un examen clinique pour établir le diagnostic. En outre, attention aux idées fausses, de type c’est normal de perdre du poids quand on vieillit ou quand on a un cancer. La dénutrition n’est pas une fatalité ! Pour preuve, les actions que nous mettons en place pour que les personnes âgées fragiles et les malades gardent une alimentation équilibrée, le plaisir de manger et de conserver leur masse musculaire en bougeant », explique la Dr Léa Lucas-Martini, cheffe du service nutrition et présidente du CLAN.

« La cuisine, comme les soins, participe au bien-être des patients. et donc en partie à la santé des patients selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé. On a vraiment de la chance de partager cette semaine avec un chef cuisinier étoilé. On a beau dire il faut manger, mais s’il n’y a pas de plaisir dans l’assiette, ça ne sert à rien, la personne ne mangera pas. Nous avons également la chance toute l’année d’avoir un chef cuisinier dans l’établissement qui nous permet d’accéder à des repas équilibrés et plaisants, en prenant le chemin de passer de la restauration collective à une restauration individualisée pour les menus de nos patients », poursuit-elle.

Des actions labellisées au plan national

Programmées dans la cuisine  thérapeutique  du  service  de  nutrition,  au  2e  étage du bâtiment conçu par l’architecte Toyo Ito, et au self, ces activités sont labellisées #SemaineDénutrition2021 par le Collectif de Lutte contre la Dénutrition, dans le cadre de sa mission pour le ministère des Solidarités et de la Santé. Elles trouveront un prolongement le jeudi 18 novembre par la dégustation durant le repas de midi d’un dessert enrichi en protéines et calories, préparé par l’équipe de la cuisine de l’hôpital. Et le même jour, par la dégustation et des informations sur les compléments nutritionnels oraux (CNO) animée par l’équipe diététique de l’hôpital, pour les équipes de l’établissement.

« J’estime que j’ai le devoir d’aider à mon niveau les soignants qui travaillent admirablement qui plus est dans un contexte de crise sanitaire, estime le chef Sylvestre Wahid. Une alimentation saine et adaptée est souvent la promesse d’une meilleure santé, sous réserve de respecter la qualité et la saisonnalité de produits et de prendre le temps de cuisiner ».

LA FONDATION COGNACQ-JAY, AU SERVICE DU BIEN COMMUN DEPUIS 1916

La Fondation Cognacq-Jay, reconnue d’utilité publique depuis 1916, a pour vocation de créer, de maintenir et de développer des actions de solidarité sociale. Aujourd’hui, ce sont 2000 salariés dans 13 établissements en Île-de-France, en Haute-Savoie et dans le Var, qui interviennent auprès de publics en difficulté à tous les âges de la vie, à travers quatre missions : soigner, prendre soin ; accompagner, soutenir ; protéger, éduquer, enseigner ; innover au service du bien commun.

Dans sa mission soigner, prendre soin, la Fondation intervient au travers de 4 établissements de santé et de L’Atelier Cognacq-Jay. Cela représente 835 lits et places, dont 250 en cancérologie, 50 000 personnes prises en charge en hospitalisation par an et 80 000 personnes vues en consultation chaque année. Durant les mois de mars à juin 2020, la Fondation Cognacq-Jay a pu accueillir et soigner près de 1 000 patients touchés par la Covid-19.

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