Les autotests de la Covid-19 dans les Lycées sont partis à la dérive

Cela a commencé par des retards de livraison et une semaine après le démarrage de la campagne d’autotests c’est le mode d’emploi qui était défaillant.

Le problème venait d’une partie des lots de tests fournis aux établissements du second degré, ceux de la marque Panbio du laboratoire Abbott, l’un des quatre fournisseurs retenus par l’Éducation nationale, livrés avec une notice d’emploi erronée, c’est le Canard Enchainé qui a donné l’alerte le 11 mai.

Le ministère de l’éducation a réagi immédiatement en envoyant par courriel aux chefs d’établissement un rectificatif, une erreur du fabricant a-t-on précisé au cabinet du ministre.

L’erreur en question était de taille en concernant 43 % des commandes actuelles, selon les chiffres ministériels, concrètement la notice expliquait qu’avec deux traits sur la borne de lecture on était positif, le résultat du test est positif mais avec un trait aussi, avec ces tests, tout le monde était positif, sans savoir qui ne l’était pas, un gag particulièrement mal venu.

À écouter les proviseurs, ce n’est pas le seul « couac » des lots de tests, par boîtes de 5, 19 ou 25 qui arrivent parfois avec une notice dans toutes les langues, sauf le français, rapporte-t-on dans les rangs des syndicats ID-FO.

Le gouvernement s’est engagé à distribuer gratuitement plus de 60 millions de tests en milieu scolaire d’ici à l’été, de quoi permettre aux lycéens de se tester une fois par semaine et même deux fois pour les enseignants.

Or, même si tous les autotests étaient livrés, on n’est pas sûr qu’ils trouvent preneurs relève le SNDPDEN -UNSA, le syndicat majoritaire dans les lycéens, le taux d’acceptation parmi le personnel est plutôt bon mais faible chez les lycéens, dans un lycée en Aix en Provence, sur 2 000 demandes, il y a eu 50 réponses positives et cette situation est loin d’être isolée.

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