Le principe de la suppression de l’impression automatique du ticket de caisse est la mesure phare de la loi antigaspillage adoptée en janvier 2020. Cette loi a été conçue certainement par des gens qui ne mettent jamais les pieds dans une grande surface, car le commerçant doit donner le détail de sa facturation sauf si le client y renonce. C’est pour cela que l’on doit lui demander, avant de lui faire payer ses achats, s’il veut ou non un ticket de caisse, à ne pas confondre avec le reçu de la carte de paiement.
Cette loi, qualifiée de mesure antigaspillage, devait entrer en vigueur le 1er janvier 2023, puis au 1er avril et enfin au 1er août, alors qu’elle aurait pu entrer en application une fois la décision prise, sachant que 30 milliards de tickets sont imprimés chaque année, ce qui représente 10 000 rouleaux de papier par an par hypermarché, l’équivalent de 750 km de papier.
Une autre justification avancée concerne la santé publique. Selon une étude menée en 2019 par des chercheurs de l’université de Grenade, portant sur une centaine de tickets de caisse collectés au Brésil, en Espagne et en France, il a été constaté que la moitié des tickets français contiennent du bisphénol A, un perturbateur endocrinien potentiellement responsable d’infertilité, de malformations génito-urinaires, d’obésité et de cancers.
La solution pour se passer des tickets de caisse imprimés est de les dématérialiser. Le client pourra les lire sur un écran, mais devra constituer une preuve en cas de contestation, une solution qui ne sera jamais à la portée de tout le monde, recevoir et lire un document dématérialisé.