Le cinéma sort fragiliser du confinement avec des plus de 400 longs métrages sur les bras

La fermeture des salles, sans recettes, a duré sept mois, avec les films en cours de production qui sortent, sans pouvoir être projetés, au grand dam de ceux qui les ont financés, ce qui laisse des traces à tous les niveaux.

Les salles ont rouvert le 19 mai avec les premiers films, quelques dizaines à l’affiche et un niveau de dettes que la filière n’a jamais connu assure la directrice du département cinéma et audiovisuel de la banque Neuflize OBC, filiale d’un groupe néerlandais.

Cette banque explique avoir mis en place depuis 2020, 150 PGE, des prêts garantis par l’État dans différentes entreprises du cinéma pour un total de 100 millions d’euros, des sommes qu’il faudra rembourser dans les trois ou quatre ans et qui pourront plomber les emprunteurs les plus fragiles.

Le pôle images et médias de BNP PARIBAS, a lui aussi accordé 92 PGE à des sociétés de production et de distribution et 21 à des exploitants de salles, pour un total de 144 millions d’euros, des prêts qui varient entre 8 000 euros et plus de 10 millions d’Euros, pour cette banque.

Ces financements ont permis de tenir en termes de trésorerie si bien que nous avons constaté jusqu’à aujourd’hui une baisse du nombre des faillites et des défaillances dans le secteur par rapport aux années précédentes, précise-t-on chez de Neuflize, tout en redoutant que cela devienne beaucoup plus difficile à partir de la fin 2021 et en 2022.

Pour l’institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles, l’IFCIC, la crise a obligé les exploitants à reporter de nombreux investissements à tel point que les garanties de crédits et les prêts qu’il leur accorde ont littéralement fondu, passant de 23 millions d’euros à près de zéro, par contre, le Centre national de la cinématographie a reçu 22 demandes de prêts pour un total de 60 millions, pour la relance, des PPR, afin de renforcer leur structure financière.

Si la production ressort assez secouée de la crise, selon Cofiloisir, spécialisé dans les opérations de crédit, la reprise des tournages s’est effectuée très vite, dès le 11 mai et le nombre de tournage ne ralentit pas, l’IFCIC reçoit de nombreux projets et en finance toujours beaucoup, l’État a aidé le cinéma à hauteur de 400 millions.

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