L’autorité de la concurrence et le CSA vont être saisis du projet de fusion de TF1 et M6

Les deux concurrents d’hier, des éternels rivaux, TF1 et M6, les deux premiers groupes de télévision privés français, vont fusionner, par la volonté de leurs actionnaires, sous réserve, bien entendu d’obtenir l’autorisation de l’Autorité de la concurrence et du CSA.

Ils ont annoncé le 17 mai être entrés en négociations exclusives avec l’intention pure et simple de fusionner.

Il se trouve que le groupe allemand, propriétaire de RTL cherchait officiellement, depuis fin 2020 un repreneur pour sa filiale de télévision et de radio française.

Ce projet de mariage des deux poids lourds de l’audiovisuel, s’il va à son terme, devrait créer un mastodonte fort d’un chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros et d’un résultat opérationnel de 461 millions.

En unissant ses forces, le duo espère mieux combattre les géants américains comme Netflix, YouTube et Disney+, en se renforçant dans la publicité, en accélérant leur positionnement dans le streaming à travers la plateforme Salto et en se déployant dans la production.

À l’issue de l’opération, si comme déjà dit, elle arrive à son terme, le groupe Bouyges sera l’actionnaire de contrôle du nouvel ensemble avec 30 % du capital, après avoir versé 641 millions d’euros, le groupe RTL en conservera 16 % et c’est Nicolas Tavernost qui en prendra la tête.

D’autres groupes étaient également en lice pour reprendre RTL, Mediaset du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et le trio Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Pierre Antoine Capton, les deux premiers, actionnaires du Monde.

Cependant, le groupe Bouygues avait pour lui l’avantage d’apporter au mariage TF1 d’où une fusion de nature à générer des synergies entre les régies, les rédactions et dans le domaine des acquisitions de droits.

Il reste maintenant à convaincre l’Autorité de la concurrence et le Conseil supérieur de l’audiovisuel ; qui doivent autoriser cette fusion, avec un aboutissement au mieux à la fin de 2022, alors que TF1 et M6 pèsent 75 % du marché publicitaire télévisé et jouiraient d’une position envieuse dans la production audiovisuelle, mais il resterait, en face de lui des concurrents comme, Google et Facebook.

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