Un an plus tard, la situation est très différente, si la pandémie reflue nettement en Europe et en Amérique du Nord, elle vient de connaître une flambée dévastatrice en Inde, le pays le plus peuplé de la Terre et plusieurs pays de l’Asie du Sud-Est subissent un rebond épidémique, même ceux qui comme Taïwan ou Singapour qui paraissaient tirés d’affaires.
Une évidence s’est imposée au monde entier, la sortie de crise et le retour à un fonctionnement normal des États, des sociétés et des économies dépendent en grande partie du taux de vaccination, or sur ce sujet, l’Asie-Pacifique est très en retard sur l’Europe et l’Amérique du Nord, pour plusieurs raisons mais dont la principale est que, estimant le danger de contamination maîtrisé, les Asiatiques ne jugent pas utile de se faire vacciner.
Plusieurs gouvernements ont négligé de commander des vaccins à temps et doivent à présent attendre les livraisons par l’intermédiaire du mécanisme Covax, parrainé par l’ONU, l’Inde a dû cesser d’exporter sa production pour faire face à sa propre crise, quant à la Chine, elle produit des vaccins, en réservant la moitié à l’exportation, dans le cadre de sa diplomatie vaccinale.
Cette disparité retarde le retour à un niveau normal de circulation des personnes entre pays et freine dû même coup la reprise de l’activité économique.