Je savais qu’il ne s’agirait pas de petits, mais de gros travaux, et ce qui est curieux, c’est que je suis allé à la première visite, en fin de compte un simple contrôle, un état des lieux, avec la « peur au ventre ». Pourtant, ce jour-là, la dentiste, une charmante jeune femme, en dehors d’un contrôle visuel et d’un panoramique, n’allait strictement rien faire. Pas le moindre soin, pas d’arrachage de dent, ni autre « plaisir » du dentiste. C’était la peur de l’inconnu, la peur du diagnostic, la « peur d’avoir peur ».
Le résultat de la première visite fut une planification de ce qu’il fallait faire et une série de rendez-vous, pour cette fois-ci passer dans le vif du sujet, et notamment arracher 2 molaires et autres « petites » dents impossibles à restaurer. Donc, vraiment de gros travaux, mais je le savais avant même de me rendre à cette première visite.
Deuxième visite, une semaine plus tard, extraction de 2 molaires. Eh bien, si je me suis rendu à la première visite de simple contrôle, la « peur au ventre », pour cette seconde visite, cette fois-ci avec quelque chose de « sérieux », je n’avais aucune appréhension, aucune peur.
Du courage ou de l’inconscience ? Ni l’un, ni l’autre, simplement plus de peur de l’inconnu, j’avais la planification et la description du résultat final.
De vous à moi, rien d’agréable à se faire arracher 2 molaires assez profondes. Avec les piqûres d’anesthésie, on ne sent rien, mais ça tire dans tous les sens, ça fait de drôles de bruits… La dentiste a été hyper-efficace, en une quinzaine de minutes, les 2 molaires n’étaient plus là.
Le même jour, j’avais un ami qui se faisait arracher UNE molaire chez un dentiste parisien (mais qu’importe). Son dentiste a mis plus de 30 minutes pour une seule molaire, il a souffert quelques heures après l’intervention (fin de l’anesthésie), malgré le paracétamol, et il a eu la joue enflée. Personnellement, comme on dit, « je touche du bois », aucune douleur quelques heures après l’intervention (donc à la fin de l’anesthésie), pas besoin de paracétamol, aucune infection, pas de joue enflée… rien du tout.
Heureusement, que cela ne s’était pas passé quelques jours plus tôt, et qu’il m’aurait raconté cela. J’aurais eu peur avant d’aller chez ma dentiste. Donc, ne pas écouter les uns et les autres, chacun a son vécu et sa réaction face aux soins.
Est-ce de la chance, le savoir-faire de ma dentiste ? Je ne sais pas… mais pas de douleurs, ni d’enflure.
Les rendez-vous se sont enchaînés, sans peur, ni appréhension et le résultat est au-delà de mes attentes.
Je crois que le plus désagréable, mais aussi le plus agréable pendant les rendez-vous, c’est l’anesthésie. Aucune douleur pendant les soins, mais la bouche lourde durant un certain temps, voire un temps certain après l’intervention.
Je crois qu’avec le dentiste, il faut passer le cap du premier rendez-vous, du diagnostic : voilà l’état des lieux, voilà ce qu’il faut faire ! Dans tout ce qui est médical, une fois que l’on a mis un nom sur une maladie, des soins… lorsqu’il y a un protocole, alors c’est positif.
Bien entendu, lorsqu’il s’agit simplement de soins dentaires, il n’y a aucun pronostic vital, rien à voir avec une maladie comme le cancer où le risque vital est réel.
Si vous avez peur d’aller chez le dentiste, prenez votre courage à deux mains. Ce n’est pas véritablement la peur du dentiste mais du diagnostic et du protocole qui va suivre. Et je vous assure qu’une fois ce premier rendez-vous passé, quel que soit les soins qui vont suivre, la peur a disparu (pour moi, certaines séances n’ont pas été agréables, loin de là, mais sans peur, j’avais le protocole qui se déroulait comme prévu).
En définitive, l’expérience de soins dentaires, bien que redoutée, se révèle souvent moins effrayante qu’anticipée. La clé réside dans la capacité à surmonter la peur initiale, souvent alimentée par l’inconnu et les récits d’autrui. La première visite chez le dentiste agit comme un pont vers la familiarisation avec les procédures et la confiance envers le praticien. Au fil des rendez-vous, l’appréhension se dissipe, laissant place à une certaine aisance face aux soins. Cela suggère que la peur du dentiste, bien qu’universelle, peut être apprivoisée.