InfraNum salue cette initiative et invite toutes les collectivités françaises à mettre en place dès maintenant une stratégie de gouvernance de leurs données issues des services de la ville (eau, éclairage, déchets, etc.). Il s’agit d’établir un cadre éthique et juridique permettant de faciliter et de réguler l’utilisation de cette matière première numérique, au bénéfice de tous, tout en protégeant les citoyens.
La charte métropolitaine de la donnée de Nantes Métropole institue 4 engagements forts (garantir la souveraineté sur les données du service public, protéger les données personnelles des citoyens, garantir la transparence et favoriser de nouveaux usages) et les décline en 13 grands principes régissant les usages des données sur son territoire.
Depuis l’édition de son premier guide “Construire son smart territoire” en mai 2018, la gouvernance de la donnée est au cœur des activités d’InfraNum. Si cet ouvrage a posé les grands principes pour devenir acteur de sa stratégie de données (ils rejoignent pleinement ceux de la Charte métropolitaine mise en place par Nantes Métropole), InfraNum prépare actuellement de nouveaux outils qui faciliteront l’adoption et la déclinaison concrète de ces grands principes par les villes et les collectivités. Ces outils, qui verront le jour au dernier trimestre 2019, ont vocation à aider chaque territoire à décliner leur propre stratégie sous des formes diverses (charte, règlement des usages, création de structures ad-hoc dédiées à la production des données, création de coopératives de données) partout en France.
« À travers cette charte, Nantes Métropole institue un pacte de confiance avec les acteurs historiques de la ville mais également avec les nouveaux acteurs de l’espace public comme Waze, Uber ou Airbnb. En introduisant cette notion nouvelle de “données d’intérêt métropolitain”, la collectivité tente de créer les conditions d’un accès à toutes les données de l’espace public, qu’elles soient produites par des acteurs publics ou privés » explique Schéhérazade Abboub, qui a accompagné Nantes Métropole dans ce projet et préside par ailleurs le groupe de travail « Gouvernance de la donnée et plateformes » d’InfraNum.
A propos d’InfraNum
Créée le 6 décembre 2012 pour accompagner le Plan France Très Haut Débit, la fédération InfraNum (ex-FIRIP), regroupe plus de 200 entreprises représentatives de l’ensemble des métiers de la filière des Infrastructures du numérique (bureaux d’études, opérateurs, intégrateurs, équipementiers, fournisseurs de services, etc.).
Partenaire industriel de tous les territoires connectés ou à connecter, elle soutient l’aménagement numérique et le développement des usages sur les territoires en misant sur une infrastructure neutre, ouverte et mutualisée.
Interlocuteur privilégié du gouvernement, des principaux organes de décision français dédiés au numérique (Agence du numérique, ARCEP, Commission supérieure du numérique et des postes) et des collectivités, elle favorise les partenariats entre acteurs publics et privés et avec l’ensemble des acteurs institutionnels et techniques.
Parmi ses thèmes d’actions prioritaires, au-delà du déploiement du THD : les smart territoires et la gouvernance de la donnée ; l’emploi et la promotion des métiers du déploiement de la fibre ; la valorisation et la promotion à l’étranger du modèle des réseaux à la française.
En tant que membre d’Objectif Fibre, collectif dont le but est d’éditer des guides pratiques et d’améliorer la formation aux métiers du THD, InfraNum est en charge de la mise en place de la communication liée à l’EDEC signé avec l’Etat au sujet de l’emploi et la formation dans la filière de la fibre optique.
InfraNum a oeuvré collectivement, aux côtés des fédérations AFNUM, FFT et Sycabel, pour la création d’un Comité Stratégique de Filière « Infrastructures du numérique », annoncé le 22 novembre 2018 par le gouvernement.