Gestion du stress : apprendre à relativiser

Par Romain Pillard

Alors que nous nous préparons, bon an mal an, à encaisser de plein fouet l’épidémie de COVID 19, et que notre gouvernement tâche de nous faire croire que tout est sous contrôle, prévu, et anticipé, il faut bien reconnaître que c’est loin d’être le cas, n’en déplaise à E. Philippe, E. Macron et tous ces  dirigeants qui n’ont en point de mire que leur carrière politique et l’avènement d’une société dans laquelle l’individu sera réduit à un rouage du système ultra-libéral qu’ils préconisent. Pour autant, doit-on, en tant qu’individu, se laisser aller à la panique et à une forme de névrose collective ? Il sera temps, une fois la crise passée, de rendre au centuple à nos leaders incompétents, tout le mal qu’ils nous ont indirectement fait à cause de leur inconséquence. Pour l’heure, tâchons de nous focaliser sur les moyens de ne pas tomber dans la psychose et voyons ensemble ce qui nous permettra de relativiser la situation et d’éviter le catastrophisme ambiant. Nous avons volontairement évité les mesures « gadget » que vous pourrez trouver ici ou là, et qui ont leur efficacité, nous ne le démentons pas, car nous voulons avant tout mettre en avant le seul facteur de lutte qui nous concerne tous de la même manière, à savoir le moral. Et le nerf de la guerre, de notre point de vue, c’est l’information.

Sans nul doute que l’une des clefs fondamentales pour ne pas se laisser aller à la panique, c’est de s’informer correctement. Il est préférable d’avoir une idée du futur assez précise, même si ce futur ne s’annonce pas tout rose, plutôt que de laisser son imagination diriger nos pensées et faire enfler nos angoisses au point de nous rendre littéralement paranoïaque.

Que n’a-t’on pas entendu au sujet du Coronavirus, et plus précisément de sa version  COVID 19 ?

Maladie mortelle dont l’humanité ne se remettra pas et qui rayera notre civilisation de la carte du monde… Virus né de la mauvaise hygiène alimentaire chinoise, comme si les chinois s’étaient tout à coup mis à manger n’importe quoi – de notre point de vue occidental en tout cas -, alors que ce n’était pas le cas jusqu’à présent…

Peut-être faudrait-il commencer par remettre un petit peu d’ordre dans tout ça et saupoudrer l’ensemble d’un brin de  bon sens, ne pensez-vous pas ?

Si la manière de procéder et de nous protéger de notre gouvernement ne permettra pas, nous le savons désormais, de nous soustraire à une épidémie qui frappera au bas mot 50 % de la population (les estimations pouvant aller jusqu’à 70%), il n’est cependant pas nécessaire de continuer à faire les

 aveugles, et notre plus grand devoir est de nous informer et de recouper les informations plutôt que d’écouter des spécialistes auto-proclamés tels que ceux que les médias mainstream nous proposent H 24.

Ne vous méprenez pas, nous ne prétendons pas avoir un réseau d’informateurs comptant parmi les plus grands experts de la planète sur le sujet, nous n’affirmons pas non plus avoir suivi des hautes études en virologie, qui nous permettraient de nous faire notre propre opinion après avoir exécuté dans un hypothétique laboratoire de pointe tous les tests nous permettant d’en arriver à cette conclusion. Nous ne prétendons pas non plus être infiniment plus intelligents que les autres, mais nous avons seulement la lucidité de voir comment circulent les informations les plus folles et la manière dont elles sont reprises, extrapolées, transformées et…déformées. Nous avons aussi la lucidité de voir comment d’autres informations sont instrumentalisées, par qui, et pourquoi ?

Tenez, prenez un exemple très récent, puisque remontant au 14 mars 2020 : imaginez qu’un gouvernement fasse fermer tous les restaurants, les bars et les endroits fréquentés pour des raisons évidentes de sécurité,  qu’il affirme que selon les scientifiques, le facteur de non contagion demeure la « Distanciation sociale » en vous regardant droit dans les yeux et avec de légers chevrotements dans la voix pour faire plus crédible, mais que dans un même temps, ce même gouvernement maintienne des élections à l’échelle nationale, où plusieurs dizaines de millions de citoyens vont se rendre… De telles incohérences pourraient prêter à sourire, ou bien laisser penser qu’elles se jouent dans une fiction parodique et au vitriole de nos sociétés, et bien détrompez-vous, c’est la plus irrationnelle des vérités, puisque c’est ce que le gouvernement français vient de nous pondre.

Ce qu’il faut savoir c’est que nos propres services de santé ne sont pas équipés comme ils devraient l’être, et que cela est de la responsabilité de ces mêmes dirigeants qui aujourd’hui demandent aux soignants de se mettre en quatre pour circonscrire le mal, au péril de leur propre santé. Ce qu’il faut savoir, c’est que des notes de service internes d’hôpitaux proposent au personnel soignant de se confectionner lui-même un masque pour se protéger du COVID 19, avec un patron et de petites explications… Ce qu’il faut savoir encore, c’est qu’il y a 4 semaines, on nous affirmait que l’épidémie avait peu de chance de parvenir jusqu’en France et que si ce devait être le cas, nous possédions des dizaines de millions de masques pour en endiguer la propagation… Ce qu’il faut savoir ENFIN, c’est qu’en dépit de toutes ces bévues de gouvernance, le COVID 19 n’est mortel que dans environ 2 % des cas, avec des personnes présentant des comorbidités diverses et le plus souvent âgées de plus de 70 ans.

La qualité de l’information recueillie est primordiale, c’est sans doute le premier facteur qui vous permettra de ne pas vous sentir désarmé face à une réalité qui, dans nos médias, passe déjà pour une catastrophe sanitaire absolument gravissime et d’une dangerosité sans précédent.

Pour peu que vous soyez informé, et que vous sachiez plus exactement de quoi il retourne vraiment et la réelle teneur de la situation dans laquelle se trouve notre pays et vous-même, il est fort probable que vous en retiriez des bénéfices du point de vue du stress. Même si les nouvelles ne sont pas forcément très bonnes, dans la mesure où, encore une fois, il est plus que probable que l’épidémie finisse par toucher une grande partie de la population, le fait d’en être conscient, tout en ne perdant pas de vue que  98 % des personnes touchées se soignent sans complications, ne pourra que vous rasséréner, vous et vos proches. Or ceci est très loin d’être anodin, car il a été prouvé que lorsque l’on est en situation de stress, d’anxiété ou d’angoisse profonde, et bien notre organisme a une fâcheuse tendance à ne plus avoir un fonctionnement optimal. On peut parler des maladies dont la cause est psycho-somatique tout particulièrement, mais cela vaut aussi pour une quantité de maux, des plus bénins aux plus graves.

La tête commande au corps, ceci est presque une Lapalissade, et le moral est la première des armes pour conserver un système immunitaire à 100 % de son potentiel. Si vous commencez à vous mettre martel en tête et que vous imaginez tomber malade et en être impacté férocement, nul doute que vous ne faites rien pour lutter de façon efficace contre la probabilité que vous avez, en effet, de contracter le COVID 19, puisque c’est statistique. Si, à l’inverse, vous considérez que, après tout, il n’y a pas de raison pour que vous passiez au travers, et que le cas échéant, votre métabolisme sera tout à fait en mesure de lutter contre la menace et de la terrasser comme il terrasse la grippe ou autre, et bien vous aurez primo, une plus grande chance de ne pas être infecté (dans la mesure où vous respectez néanmoins les règles de base préconisées par les médecins, évidemment) et secundo, si infecté, vous vous en sortirez sans trop de mal et sans même avoir à être hospitalisé.

Ne faites pas l’erreur de penser que l’on ne guérit du COVID 19 qu’en clinique ou à l’hôpital, c’est une information fallacieuse que les médias ne répercutent pas suffisamment, comme bon nombre d’autres infos qui seraient tellement utiles pour lutter contre l’atmosphère anxiogène que véhicule l’épidémie. Sachez-le, si 98 % des personnes malades guérissent, 95 % de ces 98 % guérissent à domicile !

Alors cessons de propager la peur plus largement et plus profondément encore que ne se propage l’épidémie, car la peur, souvent nourrie par la désinformation, est et sera sans aucun doute le premier vecteur de contagion tout le temps que durera cette crise.

Conclusion :

Faire en sorte d’obtenir des informations dignes de ce nom et ne pas tomber dans l’ornière qui consiste à seulement écouter ce qui se dit dans les médias qui ne font que répercuter le message d’une poignée qui nous a précisément plongé dans cette crise, voilà comment commencer à se positionner de manière intelligente par rapport à tout ce qui se passe. Et voilà aussi comment se mettre dans les meilleures dispositions pour ne pas céder au stress, qui, mettez-vous le bien dans la tête, ne fera QUE vous desservir et amenuiser vos défenses naturelles. Pour le reste, il va de soit que le COVID 19 est une réalité, il ne faut ni la nier, ni la sous-estimer car ce virus est là, il est coriace et contagieux comme peu d’autres. La situation de pandémie mondiale est nouvelle, ça aussi c’est une réalité dont il faut bien prendre conscience, car si l’on ne regarde pas les choses en face, alors on ne se dote pas des meilleurs armes pour résister, tant en termes de communication qu’en termes sanitaires.

Respectez les consignes des médecins vous indiquant de tousser dans votre coude, respectez cette fameuse « distanciation sociale » hypocritement (ou de manière surréaliste…voire ubuesque…) prônée par le gouvernement, qui dans un même temps vous enjoint (que l’on soit une personne âgée, sujet à risques ou non….) à aller voter en masse, utilisez des solutions hydro-alcooliques, saluez sans serrer la main ou s’embrasser et lavez-vous les mains le plus souvent possible, utilisez des mouchoirs jetables (et jetez-les!!!) et tâchez de conserver au maximum cette distance de sécurité de 1 mètre… Voilà pour l’essentiel des mesures que vous pouvez prendre, alors prenez-les, ne serait-ce que pour avoir tout fait pour pouvoir conserver une certaine forme d’optimisme au jour le jour. Si vous deviez ne pas même vous en tenir à ce socle basique, comment voudriez-vous ne pas finalement céder à une forme de paranoïa, à terme ?



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