Géocœur : Un dispositif innovant au cœur de la santé publique à Paris

Le 16 octobre 2024, à l’Académie du Climat, la Ville de Paris inaugurera un projet d’avant-garde en matière de santé publique : Géocœur. Ce dispositif novateur s’inscrit dans la stratégie de résilience de Paris et a pour objectif de réduire les délais d’intervention en cas d’arrêt cardiaque. Focus sur une initiative qui pourrait sauver de nombreuses vies.

Un projet aligné avec la journée internationale “Restart a Heart Day”

L’inauguration de Géocœur s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de sensibilisation à l’arrêt cardiaque, « Restart a Heart Day ». Chaque année, plus de 1 000 arrêts cardiaques sont recensés à Paris, mais seulement 12 % des victimes survivent. Face à cette réalité, la Ville de Paris, en collaboration avec Frédéric Leybold, infirmier en réanimation et fondateur d’Hekatech, propose une solution : les boîtiers Géocœur.

Géocœur : comment ça marche ?

Géocœur est un dispositif connecté, conçu pour alerter les passants en cas d’arrêt cardiaque à proximité. Il est installé dans des zones à forte densité de passages, comme les bords de Seine, les abords du Champs de Mars et le canal Saint-Martin. Lorsqu’un incident est détecté dans un rayon de 200 mètres, le boîtier émet un signal sonore et lumineux, incitant les passants à agir.

Les passants peuvent scanner un QR code pour recevoir l’adresse exacte de l’incident et apporter rapidement un défibrillateur automatique externe (DAE). Cette réactivité accrue pourrait considérablement améliorer la survie des victimes avant l’arrivée des secours.

Un déploiement stratégiquement ciblé

L’expérimentation, prévue pour un an, déploie 30 boîtiers Géocœur dans les arrondissements de Paris Centre, 5e, 6e, 7e et 10e. L’objectif : réduire le délai de prise en charge et augmenter le taux de survie à au moins 10 % des arrêts cardiaques grâce à l’utilisation plus rapide des DAE.

Un projet complémentaire aux initiatives existantes

Le dispositif Géocœur vient en complément des nombreuses actions engagées par la Ville de Paris. Parmi celles-ci, le programme « Paris qui sauve » propose des formations aux gestes de premiers secours aux citoyens et aux agents municipaux. Par ailleurs, le projet « Bon Samaritain » mobilise une communauté de volontaires prêts à intervenir en cas d’urgence grâce à l’application Staying Alive.

Ces initiatives s’inscrivent dans une dynamique globale visant à promouvoir l’entraide et la solidarité au sein de la capitale, rendant la ville plus résiliente et inclusive.

Vers une évaluation et un possible déploiement à plus grande échelle

À la fin de l’expérimentation, une évaluation conjointe sera menée par la Ville de Paris et la Brigade de Sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Si les résultats sont concluants, une généralisation du dispositif Géocœur à l’échelle de la ville pourrait être envisagée. L’objectif est de capitaliser sur les technologies MedTech pour renforcer la résilience urbaine et améliorer la qualité de vie des Parisiens.

Une mobilisation collective pour sauver des vies

Comme le souligne Pénélope Komitès, adjointe à la Maire de Paris en charge de l’innovation et de la résilience : « L’expérimentation de Géocœur traduit notre volonté de promouvoir les notions de secourisme et d’entraide, pour une ville plus agréable et résiliente. » Cette approche inclusive vise à sensibiliser et impliquer chaque citoyen dans la chaîne de secours, en rendant les gestes qui sauvent accessibles à tous.

Un dispositif innovant salué par les professionnels de la santé

L’initiative a également reçu le soutien des acteurs de la santé, notamment le médecin-chef de la BSPP, Patrick Hertgen, et Frédéric Leybold, créateur du projet. Tous s’accordent sur l’importance de réduire les délais d’intervention pour sauver davantage de vies.

Le déploiement de Géocœur à Paris est une véritable avancée dans la lutte contre les arrêts cardiaques. Ce projet, alliant technologie et mobilisation citoyenne, pourrait devenir un modèle pour d’autres grandes villes. Au-delà de l’innovation, il incarne une démarche solidaire pour sauver des vies et renforcer la résilience de la capitale.

Les résultats de cette expérimentation sont attendus avec intérêt, car ils pourraient bien transformer la manière dont les villes réagissent face à ces urgences vitales.

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