ActualitésInformations

Étude HEYME / Les jeunes et leur sexualité : Quel impact du COVID-19 ?

Dès le début de la crise sanitaire, HEYME a souhaité aller à la rencontre des jeunes afin de sonder les incidences de la crise sur leur santé mentale. A la veille d’un été qui s’annonce déconfiné, de nouvelles questions se posent : comment vivre sa jeunesse après des mois de confinement, et comment envisager les relations affectives et sexuelles après cette période ? HEYME, la mutuelle des jeunes, a voulu questionner, sans tabou, la société et la jeunesse en particulier sur sa sexualité. Cette étude (Sondage intitulé « le Q en 2021 » mené en juin 2021 auprès de 2043 répondants âgés de 18 à 24 ans) permet de saisir le contexte dans lequel débute la vie sexuelle des jeunes, jusqu’à la manière dont ils envisagent l’impact du déconfinement sur leur vie sexuelle, en passant par leurs pratiques, leur conception de la notion de consentement ou encore les questions de protection et de dépistage.

Plus d’1/3 des jeunes a ressenti une pression sociale liée à son premier rapport sexuel, dont 41,2% de femmes contre 26,1% d’hommes.

Le premier rapport sexuel se déroule dans un contexte de découverte amoureuse puisque les jeunes déclarent à 71,3% que leur première fois s’est déroulée avec leur copain.ine de l’époque. Une première fois qui a lieu plus tôt que l’âge traditionnellement observé dans les enquêtes nationales sur le sujet, puisque les répondants indiquent avoir eu leur premier rapport en moyenne à 16 ans et demi (16,8 ans pour les garçons et 16,4 ans pour les filles contre 17,4 pour les garçons et 17,6 ans pour les filles dans un sondage INPES de 2010).

Concernant leur orientation sexuelle, les jeunes ne souhaitent pas être enfermés dans une unique « case ». 2,1% d’entre eux ne définissent pas leur orientation sexuelle, 3,1% se déclarent pansexuel.les, quand 80,7% se déclarent hétérosexuel.les, et 9,6% bi, devant les personnes se déclarant homosexuelles (3,5%).

Concernant les pratiques, le sondage nous indique que près d’un jeune sur 10 a déjà utilisé des produits psychoactifs pendant et pour les relations sexuelles. (On parle de Chemsex quand ils le font plusieurs fois). Mais aussi que près de deux jeunes sur 10 ont déjà pratiqué le sexe à plus de deux.  Quant aux pratiques tarifées, si la majorité des personnes interrogées n’y a jamais eu recourt, 4% des répondants a déjà été client de la prostitution, 1,2% s’est déjà prostitué et 1% a déjà été escort.

Plus de 7 jeunes sur 10 ont une vision claire de ce qu’est le consentement. Pourtant 56% des femmes interrogées déclarent qu’au cours de leur vie sexuelle, leur consentement a été bafoué ou non respecté.

La vision de la sexualité du panel interrogé laisse apparaitre une évolution des mentalités : le rapport sexuel ne se limite pas à la pénétration pour 7 jeunes sur 10. De même, lorsqu’on les interroge sur la notion de consentement, on s’aperçoit que la majorité des personnes interrogées est capable d’identifier ce qui relève du consentement ou non. Pour 74,3% des personnes interrogées « obtenir le consentement, c’est lorsqu’il n’y a pas d’ambiguïté dans le comportement de la personne ». Dans la même veine, on observe que 82% des répondants font attention voire très attention au consentement de leur partenaire avant et pendant un rapport sexuel.

Malgré cette bonne maitrise de la définition de consentement, 1/3 des répondants au sondage, soit 619 personnes, déclarent que leur consentement a été bafoué au cours de leur vie sexuelle, 80% sont des femmes.

Une sexualité épanouie, qui passe par la masturbation, la consommation de contenus pornographiques, ou encore l’usage du sex toy.

L’un des enseignements de ce sondage est la variété des pratiques sexuelles explorées par les jeunes : 55,2% d’entre eux consomment des contenus pornographiques de façon régulière (entre 1 fois par jour et une fois par semaine). A cette consommation de pornographie, il faut ajouter la pratique régulière de la masturbation, qui concerne 76,2% des personnes interrogées (entre une fois par jour et une fois par semaine).

C’est également sans tabou que les jeunes nous ont fait part de leur usage de sex toy : près de la moitié du panel interrogé a acheté un sex toy (46%) pendant la période de confinement et près de 80% indique que leur utilisation a contribué à leur épanouissement sexuel.

Le préservatif délaissé, et le dépistage non systématique en cas de changement de partenaire.

En matière de prévention et de dépistage, on reste interpellé par le fait que l’usage du préservatif ne soit pas systématique lors d’un rapport avec un nouveau partenaire : 1/4 des jeunes interrogés ne l’utilise pas systématiquement en cas de changement de partenaire. On l’est d’autant plus lorsqu’on s’aperçoit que le premier motif invoqué est le problème d’équipement en préservatif, par les répondants (« Je n’en n’ai pas forcément toujours sur moi ») et que le second motif pointe une confusion entre protection et contraception (« J’utilise un autre moyen de contraception »).

Par ailleurs, on remarque que la PrEP (Prophylaxie pré-exposition), médicament permettant d’éviter de se faire contaminer au VIH, reste méconnue du public jeune, seulement 13,4% en ont déjà entendu parler et 7,9 % de ces jeunes qui connaissent la PrEP l’ont déjà utilisé.

Une vie sexuelle impactée par les confinements successifs

Durant la crise sanitaire, 26% des jeunes se sont fait moins dépister pendant la période de confinement.

La majorité des jeunes a vu le nombre de ses rapports sexuels rester inchangé, ou bien diminuer, et près de la moitié d’entre eux n’a eu qu’un partenaire sexuel au cours de l’année 2020 (« un seul partenaire » : 48,9%).

On note par ailleurs avec intérêt que les applications de rencontres arrivent devant les rencontres dans le contexte professionnel ou étudiant. (Cercles sociaux 24,5%, Applications de rencontres 18,3%, Travail / Etudes 10,9%)

Pierre FAIVRE – Porte-parole d’HEYME : « Cette enquête, dans la lignée de nos études sur la santé mentale des jeunes pendant la période de crise sanitaire, nous offre beaucoup d’enseignements. La jeunesse est une nouvelle fois protéiforme et cette dimension doit être prise en compte dans l’éducation qui est à bâtir autour d’eux. Elle possède un bon niveau de connaissance mais il faut continuer à agir notamment contre toutes formes de discrimination et pour leur offrir le maximum de chances dans ce passage à l’âge adulte. Le confinement a, sur la dimension de la santé sexuelle, également de fortes incidences. Les liens de rencontres et l’établissement de relations sentimentales et affectives ont été impactées par la crise et par la disparition de toute vie sociale ».

A propos d’HEYME : Lancée en 2019, HEYME est la première mutuelle dédiée aux jeunes, réunissant notamment les expertises des mutuelles étudiantes SMEREP, MEP et SMERAG, les mutuelles interprofessionnelles SMGP, MCF et la mutuelle dédiée à l’expatriation courte durée MIS Santé. Digitales et co-construites avec leurs adhérents, les offres HEYME s’adaptent parfaitement aux nouveaux modes de vie et aux budgets des jeunes.

perlafouine

Informations d'entreprises ou de partenaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page