L’étude, publiée par Discord, une plateforme de communication vocale, vidéo et textuelle, a été menée auprès de 3 000 membres de la génération Z âgés de 18 à 25 ans au Royaume-Uni, en France et en Allemagne, et les résultats obtenus en France sont surprenants.
Méthodologie de l’étude : Entre juin et juillet 2023, YouGov a mené une enquête en ligne de 15 minutes au Royaume-Uni, en Allemagne et en France. Cette enquête a été menée auprès de plus de 3 000 jeunes adultes de la génération Z (âgés de 18 à 25 ans) et de plus de 1 600 parents de jeunes adultes du même âge. Les répondants ont été recrutés pour cette étude sur la base d’informations démographiques de base (sexe, âge, race, éducation et région) et ont été équilibrés pour être représentatifs à la fois des échantillons de la génération Z et des parents sur les marchés respectifs. Une fois identifiés comme parents, les répondants ont été invités à donner l’âge de leur enfant le plus âgé. Il leur était ensuite demandé de penser à cet enfant le plus âgé lorsqu’ils répondaient à toutes les questions relatives aux expériences de leur enfant.
La première édition de cette étude de Discord intitulée Gen Z Mental Health : Empowering Conversation in an Uncertain World, révèle que près de 6 jeunes sur 10 (57 %) ont souffert d’anxiété et de stress au cours des six derniers mois. La santé mentale de la génération Z en France est fortement influencée par des facteurs économiques et sociétaux, la flambée du coût de la vie (61 %), le changement climatique (33 %) et les inégalités sociétales (30 %) étant les principales causes.
L’écart de perception persiste
L’étude s’est également adressée à 514 parents de répondants de la génération Z en France (1 621 sur les trois marchés) et a révélé que 34 % des parents qualifient la santé mentale de leurs enfants de la génération Z de “très bonne”, contre seulement 21 % des jeunes adultes eux-mêmes. Ces données mettent en évidence une nette sous-estimation de l’ampleur du problème par les parents et révèlent un décalage intergénérationnel susceptible d’aggraver les différents problèmes rencontrés.
D’une manière générale, les parents ont tendance à considérer le bien-être mental de leur enfant de manière plus positive, alors que la recherche montre que la réalité de la génération Z est marquée par des sentiments d’anxiété/de stress (57 %), de tristesse (42 %) et de solitude (41 %).
Briser les tabous
Lorsqu’il s’agit de chercher de l’aide, les jeunes adultes voient à la fois les avantages et les limites de l’accès à l’aide en ligne. L’étude suggère que les jeunes reconnaissent le rôle que les plateformes en ligne peuvent jouer dans la promotion de l’accessibilité des ressources en matière de santé mentale. 51 % d’entre eux estiment que les plateformes en ligne ont contribué à lever les tabous sur la santé mentale et à les sensibiliser à ces questions, et 45 % affirment avoir trouvé des ressources et des informations précieuses sur la santé mentale grâce à l’accès à des plateformes en ligne.
Si beaucoup semblent utiliser les communautés en ligne comme un espace sûr et un refuge pour dévoiler leurs sentiments, ils sont également conscients de leurs limites : un tiers des jeunes (33 % ; contre 53 % au Royaume-Uni) pense qu’il pourrait y avoir plus d’éducation sur l’importance de pratiques en ligne saines dans les écoles, et près d’un sur deux (45 %) admet que du temps hors ligne serait bénéfique pour sa santé mentale.
Chercher de l’aide
Bien que les répondants français soient moins nombreux à considérer le soutien à la santé mentale comme important (50 %, contre respectivement 76 % et 70 % au Royaume-Uni et en Allemagne), 29 % des jeunes ont eu recours à une aide en personne pour leur santé mentale au cours des deux dernières années, soit plus qu’au Royaume-Uni (23 %) et qu’en Allemagne (22 %). Les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes en France sont clairs, et il semble que l’aide disponible soit très bien comprise : 3 jeunes de la génération Z sur 5 déclarent qu’ils suggéreraient une aide professionnelle en personne à un pair en difficulté, tandis qu’un sur 5 recommanderait un groupe de soutien en ligne.
Un quart (23 %) affirme se sentir plus à l’aise pour parler de ses sentiments par écrit que pour parler à un thérapeute en personne, et 25 % des jeunes Français estiment que les communautés en ligne les aident à sentir qu’ils ne sont pas seuls dans leur lutte pour la santé mentale, et pour 42 % (contre 38 % au Royaume-Uni et 28 % en Allemagne), les communautés en ligne leur ont permis d’entrer en contact avec d’autres personnes qui comprennent et s’identifient à des problèmes de santé mentale.
Bien que 3 membres de la génération Z sur 4 (75 %) soient ouverts à une aide professionnelle en personne, le principal obstacle à l’accès aux ressources de santé mentale est le coût (45 %) et la réticence à se confier à un thérapeute (31 %). La génération Z a besoin d’un endroit où elle se sent accueillie et comprise.
Discord s’est également associé à Vanessa Lalo, psychologue clinicienne spécialisée dans les pratiques numériques, elle commente ainsi l’étude : “Le fossé générationnel entre parents et enfants se creuse encore avec les nouvelles pratiques numériques des jeunes. Réduire l’écart intergénérationnel entre parents et enfants est également essentiel pour favoriser une perception plus réaliste chez les adultes quant aux pratiques en ligne des jeunes, mieux les accompagner et apporter des réponses adaptées en matière de santé mentale.
Cependant, sans dialogue intergénérationnel, il est quasiment impossible de percevoir les préoccupations actuelles des jeunes, de mener une prévention efficace concernant les problèmes de santé mentale et de soutenir les pratiques numériques pour un usage raisonné et positif.
Il est donc essentiel de promouvoir les bonnes pratiques et les opportunités numériques qui font partie du quotidien des jeunes, au lieu de considérer régulièrement que ces mêmes pratiques seraient systématiquement néfastes.”
Savannah Badalich, Senior Director of Policy chez Discord, commente : “La génération Z en France ressent vraiment le poids de ces années turbulentes et ne sait pas trop vers qui se tourner. 57 % d’entre eux déclarent que leur santé mentale s’est dégradée au cours des dernières années et notre étude révèle un phénomène de stress et d’anxiété très répandu.
La recherche suggère que la santé mentale est influencée par de multiples environnements, personnes et structures dans la vie d’un jeune : les amis et la famille des jeunes adultes, ainsi que leurs communautés locales, les gouvernements et les plateformes en ligne qu’ils utilisent ont tous un rôle à jouer dans le soutien d’une santé mentale positive.
Ces résultats nous rappellent que nous avons tous un rôle à jouer dans l’entretien de la santé mentale de notre future génération. Il est essentiel que nous continuions à encourager et à stimuler des conversations honnêtes sur ce que la société peut faire pour créer des garanties et permettre aux gens de chercher de l’aide lorsqu’ils en ont besoin. Chez Discord, nous sommes fiers de créer des espaces où les gens peuvent se connecter de manière authentique.”
À propos de Discord
Fondé en 2015, Discord est une plateforme de communication en ligne qui associe voix, vidéo et texte. Discord offre à chacun la possibilité de rejoindre une ou plusieurs communautés qui correspondent à ses centres d’intérêts. Chaque mois, plus de 150 millions de personnes dans le monde se retrouvent sur près de 19 millions de serveurs. Discord propose un abonnement premium appelé Nitro qui dispense aux utilisateurs des avantages spéciaux tels que des streams de meilleure qualité et des personnalisations amusantes.